Le procès de l’opposante Victoire Ingabire Umuhoza, accusée notamment de complicité de terrorisme et menace à la sécurité nationale, va débuter lundi prochain devant un tribunal à Kigali.

Mme Umuhoza est présidente des Forces démocratiques unies (FDU- Inkingi), une organisation créée en exil et qui n’est pas encore enregistrée au Rwanda.

Rentrée d’exil début 2010 pour participer à l’élection présidentielle d’août 2010, la Commission électorale indépendante rwandaise a refusé sa candidature, en raison des allégations selon lesquelles elle travaillait avec des groupes terroristes pour nuire à la sécurité nationale.

La date de l’ouverture du procès, qui avait été annoncée au début de ce mois par le procureur général Martin Ngoga, lors d’une conférence de presse à Kigali, a été confirmée ce vendredi.

Le ministère public a achevé ses arguments finaux devant la cour intermédiaire et la défense doit encore présenter ses propres témoins.

Mme Umuhoza, qui vivait depuis 16 ans aux Pays-Bas avant de rentrer, a été arrêtée à Kigali en octobre. Elle était sous contrôle judiciaire depuis avril 2009 et pourrait être condamnée à la prison à vie si elle reconnue coupable.

Le procès marathon a commencé en janvier, mais a été reporté à plusieurs reprises pour enquêtes, selon les autorités judiciaires.

Martin Ngoga assure disposer de solides éléments de preuve, dont celles de transfert d’argent au profit des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une rébellion rwandaise basée en République Démocratique du Congo et présentée comme un groupe terroriste, et des témoignages de commandants de cette organisation.