Un communiqué lu sur le site du M23 montre les motivations du retrait du M23 des positions de Kiwanja, Rumangabo et ailleurs. Il est libellé comme ci-après :
Le dimanche 27 octobre 2013, la rébellion du « M23 » a pris la décision d’abandonner certaines de ses positions. Il s’agit de Kiwanja, Rutshuru, Rubare, Rumangabo, etc. Un acte courageux qui a été interprété par les gouvernementaux, non seulement comme un signe de faiblesse, mais aussi comme une victoire de l’armée gouvernementale sur la rébellion.
Et pourtant, loin s’en faut : cela n’est nullement un signe de faiblesse et encore moins, une victoire des forces gouvernementales. Il s’agit d’un retrait effectué après une longue période de concertations internes. Il fallait éviter un bain de sang dans les agglomérations où la population risquait d’être victime d’une violence susceptible d’être évitée. Voilà ce qu’a voulu éviter le « M23 ».
Mais que s’est-t-il passé au juste ?
Du déploiement de la brigade de la Monusco à Kiwanja
C’est le 16 octobre 2013, que les services spéciaux du M23 basés à Kiwanja signalent une dizaine de rotations des hélicoptères « Puma » de la MONUSCO à l’aérodrome de Kiwanja.
Les agents desdits services réussiront à s’infiltrer dans les enceintes de la MONUSCO pour voir les choses de très près. Le rapport est formel : il s’agit d’un contingent d’environ 300 éléments tanzaniens, sud-africains et congolais des FARDC (le rapport fait état des éléments parlant lingala mais habillés en tenue de la MONUSCO !) armés jusqu’aux dents.
Le M23 le signifia aux officiels de la monusco, qui minimisèrent l’incident jusqu’au jour où les membres les plus audacieux de ce contingent cherchèrent à ériger des positions militaires à l’endroit connu sous le nom de Kamulima (près de la résidence d’un cacique du PPRD, ancien du RCD et natif de Nyanzale). Ils furent sommés par le M23 de plier bagage et de regagner la base de la MONUSCO Kiwanja.
Le jour où la balance des affrontements de Kibumba suivis de ceux de Mabenga et de Ngwenda commencèrent à se pencher en faveur du M23 sur le champ de bataille, les opérations de ce contingent mixte (sous couverture de la monusco) debutèrent par des sorties nocturnes en tenue civiles pour s’infiltrer dans Kiwanja et pour armer la population civile.
Au troisième jour de l’attaque gouvernementale généralisée (front de Kinyandonyi, de Kahunga et de Kibumba), alors que la coalition gouvernementale battait en retraite partout, les civils armés par ledit contingent se mirent à tirailler dans tout Kiwanja. Fort heureusement, en moins d’une heure d’intervention seulement, les policiers de cette bourgade les dissuadèrent de continuer.
C’est le lendemain de ce jour là que, vers dix heures du matin, alors que la ligne défensive M23 de Kahunga venait d’atteindre le pont de Mabenga, que les infiltrés de Kiwanja en tenue des FARDC et de la Brigade d’intervention de l’ONU, en compagnie de plusieurs centaines de civils armés de Kalachnikov, feront leur apparition dans presque toutes les ruelles et avenues de Kiwanja.
Les policiers, ne pouvant pas contenir cette horde, la tinrent cependant en haleine jusqu’à l’arrivée d’un peloton des éléments du M23, venu de Rutshuru pour couvrir le passage forcé des éléments M23, de retour du front de Kahunga-Mabenga, qui procédaient à leur retrait en ordre, à travers Kiwanja et Rutshuru pour, d’une part, éviter le piège de la coalition FARDC-FDLR-BRIGADE/UN qui consistait à emmener le M23 à tirer sur les civils armés afin d’être accusé d’avoir massacré les populations civiles ; et, d’autre part, gagner leur base arrière de Bunagana.
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