Le dirigeant de l’Unité de recherche des fugitifs du génocide des Tutsi, Jean Bosco Siboyintore, a appelé les pays occidentaux à poursuivre ou extrader des dizaines de suspects de génocide qui circulent librement en Europe et en Amérique du Nord, pour qu’ils soient jugés au Rwanda.
Ce haut responsable auprès du parquet de la République, a déclaré qu’il existe plusieurs Rwandais suspects de génocide qui ont été poursuivis et arrêtés dans différents pays, y compris l’ex-première dame du pays Agathe Habyarimana qui s’est récemment vu refuser l’asile par les autorités françaises parce qu’elle est recherchée pour génocide.
La justice rwandaise a toujours fait appel à la communauté internationale pour qu’elle l’aide à arrêter 93 personnes considérées comme des suspects essentiels dans le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 qui a fait environ un million de morts au Rwanda.
S’adressant à la presse mercredi à Kigali, M. Siboyintore a déclaré qu’ il y a certains pays dans le monde qui n’ont pas fait preuve d’un engagement clair à coopérer avec les efforts du Rwanda en vue d’arrêter ces suspects essentiels, mais il n’a pas cité les noms de ces pays.
Eugène Rwamucyo et Sosthène Munyemana, Deux anciens médecins au Rwanda, sont actuellement demandeurs d’asile en France. Ils sont tous deux soupçonnés d’implication dans le génocide de 1994, principalement dans le sud du Rwanda, et ils ont été récemment arrêtés en France. Toutefois, la demande de leur extradition vers le Rwanda a par la suite été rejetée par un tribunal français.
En 2006, le gouvernement rwandais a publié une liste de 93 suspects de génocide qui se sont exilés en République démocratique du Congo et dans plusieurs autres pays d’Afrique australe, d’Europe et d’Amérique.
Parmi eux figurent aussi Mme Agathe Kanziga, veuve de l’ancien président Juvénal Habyarimana, qui vit actuellement en France comme demandeuse d’asile, a indiqué M. Siboyintore.
En août deux gendarmes français ont passé quelques jours à Kigali pour poursuivre les enquêtes sur des ressortissants rwandais installés en France et soupçonnés d’avoir participé au génocide des Tutsi de 1994.
Actuellement, certaines procédures avancent mais seuls quatre magistrats français et autant d’enquêteurs se consacrent, et encore par intermittence, à vingt dossiers sensibles de Rwandais installés dans l’Hexagone.
Photo : Martin Ngoga, procureur général rwandais
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