Des projets de construction de Centres de Transition sont en cours afin d’aider les détenus approchant la date de la fin du service de leurs peines ou de ceux devant bénéficier d’une libération conditionnelle.
C’est ce qu’a révélé le Ministre de la Justice et Mandataire Général de l’Etat, M. Johnston Busingye dans la Ville de Musanze en Province du Nord. Il procédait alors récemment au lancement d’un projet visant à renforcer la capacité des femmes et des enfants mineurs détenus pendant et après leur libération.
Le ministre a défini lesdits foyers de transition comme des lieux de transition accueillant des détenus qui, selon les officiels du Rwanda Correctional Service, doivent être préparés à la réintégration dans leurs familles respectives.
Ce programme sera-t-il fait uniquement de conseils prodigués par des experts psycho sociologues ? Curieux de voir que les stratèges en matière de productivité des détenus rwandais se penchent uniquement à exploiter les énergies des détenus pour pouvoir mieux les nourrir.
Muhabura Corporation Ltd est une entreprise rwandaise chargée de promouvoir l’autofinancement des prisons du Rwanda. Elle est très active dans ce sens. S’entretenant avec IGIHE en janvier 2018, le Directeur de cette entreprise s’engageait à produire 4.3 milliards de francs par an en exploitant les différentes potentialités des prisonniers afin de réduire l’enveloppe du budget national annuel attribué aux prisons.
Muhabura Corporation et le RCS/ Rwanda Correctional Service (Direction National du Service Pénitentiaire) devraient s’entourer d’un groupe de sociologues et psychologues les aidant à aller plus loin dans l’éducation des détenus ; une éducation qui s’accompagne d’un encadrement moral et matériel du détenu qui tôt ou tard devra être libéré au terme du service de sa peine.
Ainsi, côté pécuniaire en projection de leur libération, les directions pénitentiaires du pays ouvriraient-elles des comptes individuels pour ces milliers de détenus ingénieurs, maçons, ouvriers qualifiés dans la savonnerie, agronomes et des milliers d’artisans produisant en moyenne 6.000 Frw par jour peuvent voir au moins 8% (500 Frw) de ce montant transférés sur leurs comptes individuels créés et ouverts à la direction pénitentiaire ; des montants capitalisés autant de fois qu’ils presteront pour leur être remis à leur libération.
Pour lors, les autorités pénitentiaires ne sont pas encore à ce chapitre. Expliquant comment l’idée d’introduire les maisons de transition a vu le jour, le Ministre Busingye a souligné que le gouvernement avait appris que des détenus ne parvenaient pas à faire face à la communauté après avoir quitté des prisons - ce qui finit par provoquer des querelles dans les familles.
« Nous avons observé que les détenus libérés qui rentrent chez eux si soudainement vivent un autre cauchemar. La réintégration devient un autre problème difficile : s’habituer à la maison, savoir ce que font les enfants, savoir ce qui est arrivé au conjoint, etc. », a-t-il déclaré.
Cependant, Busingye a précisé qu’un détenu pourrait rejoindre le foyer de transition un an avant de se réintégrer dans sa famille et qu’il serait en mesure de suivre certains cours sur la cohésion sociale ainsi que sur la réintégration de la famille.
« Nous allons permettre aux détenus d’intéragir avec leurs familles autant qu’ils pourront probablement rentrer chez eux tous les week-end. Ils feront cet exercice de refamiliarisation durant une année. Il est excompté qu’ à la fin, ils seront reconnus dirigeants de leurs familles comme d’habitude », a-t-il déclaré.
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