Le Rwanda demande un soutien de la région pour lutter contre une nouvelle rébellion dans l’est de la RDC

Redigé par
Le 16 mai 2011 à 03:22

Le Rwanda a sollicité un appui auprès de ses partenaires de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC, sigle en anglais) pour étouffer dans l’œuf la formation d’un nouveau groupe rebelle dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les services de renseignement rwandais seraient déjà entrés en contact avec ceux des pays de la région pour partager les informations en vue de préparer une éventuelle intervention contre ce groupe dont la formation risque de déstabiliser toute la région des (...)

Le Rwanda a sollicité un appui auprès de ses partenaires de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC, sigle en anglais) pour étouffer dans l’œuf la formation d’un nouveau groupe rebelle dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les services de renseignement rwandais seraient déjà entrés en contact avec ceux des pays de la région pour partager les informations en vue de préparer une éventuelle intervention contre ce groupe dont la formation risque de déstabiliser toute la région des Grands Lacs.
 
Les haut-gradés de l’armée Rwandaise affirment que les chefs des services de renseignement de la communauté des États de l’Afrique de l’Est et les Nations Unies sont toujours entrain d’analyser certaines informations sur le groupe rebelle. Cette rébellion aurait été formée par deux dissidents rwandais, Col Patrick Karegeya et Gen Kayumba Nyamwasa.

L’Organisation des Nations Unies(ONU) a déclaré au début de cette année, que les deux protagonistes ont contribué à la formation d’une coalition de groupes rebelles qui comprennent les Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC), Maï-Maï Sheka, Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Maï-Maï Yakutumba et les FDLR-Soki retranchés dans le Kivu.

Les tribunaux militaires rwandais ont jugé et reconnu coupables Kayumba et Karegeya de divisionnisme ethnique, de menacer la sécurité nationale et de saper l’autorité de l’État. Leurs grades leur ont été retirés. 
 
Lt Col Jill Rutaremara, porte-parole de l’armée rwandaise, dans une interview avec le journal « The East African » a estimé à environ 300 jeunes qui ont été recrutés dans les rangs des FPLC, et les détails de leurs profils et leurs activités ont été partagées avec le Conseil de sécurité des Nations unies.

« Nous avons partagé avec les Nations unies tous les détails. C’est pourquoi nous leur demandons de condamner ce groupe et même de prendre des mesures sévères les concernant comme l’interdiction de Voyager à l’encontre de leurs dirigeants », dit-il.

Les dissidents rwandais à la tête de ce nouveau groupe auraient parcouru différents pays d’Afrique pour recruter des chômeurs, des jeunes analphabètes et des réfugiés rwandais enfin de renforcer ce groupe de rebelles en RDC.

C’est pourquoi le Rwanda demande aux différents pays de ne pas laisser leurs territoires servir de base pour mener des activités subversives.

Selon « The East African », Kayumba et son collègue Karegeya ont tous des liens en Ouganda, pays où ils ont transité quand ils ont fui le Rwanda avant d’aller s’installer en Afrique du Sud.

L’Ouganda a également été l’hôte d’autres dissidents Rwanda comme le Major Alphonse Furuma, le Major Michael Mupende et Major Gerald Ntashamaje.

En 2007, environ 69 dissidents ont été rapportés comme étant en Ouganda.

« Nous savons qu’il ya ce nouveau groupe rebelle - FPLC lié à Karegeya et Kayumba qui recrute dans les pays voisins. Ils traversent un peu partout », a déclaré l’ambassadeur du Rwanda en Ouganda, le Général Major Frank Mugambage.

De son côté, l’Ouganda a démenti ces faits disant que son territoire ne pourrait pas être utilisé pour des activités subversives contre un autre pays.

« Nous ne pourrons jamais permettre que notre territoire soit utilisé pour lutter contre un autre pays. Deuxièmement, nous n’avons pas formellement reçu des plaintes en provenance du Rwanda que leurs dissidents opèrent à partir de notre pays », a déclaré l’ambassadeur de l’Ouganda au Rwanda Richard Kabonero.

Le porte-parole militaire ougandais Lt Col Félix Kulayigye a également ajouté : « Nous ne sommes pas au courant qu’il y a de recrutement par des rebelles rwandais en Ouganda. Si tel est le cas, il y a une façon appropriée d’y remédier ».


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité