Comment un pays peut-il s’auto suffire de façon durable dans son budget national annuel s’il ne promeut pas un secteur privé suffisamment rationnel pour exploiter un secteur économique sollicité par plus de 90% des acteurs économiques ?
L’Association internationale de promotion de la patate douce dénommée SASHA, en collaboration avec le RAB / Rwanda Agriculture Board et CRS/Catholic Relief Service et le KIST/ Kigali Institute of Science and Techonology… ont lancé officiellement un projet de confection de pâtisseries (beignets, biscuits, jus, petits pains et autres issus de la transformation de la patate douce. Si une volonté politique était investie dans la culture de cette denrée, celle-ci pourrait faire plus de 90 millions de dollars de recettes, a déclaré Dr Jan Low, le Directeur général de SASHA.
Ce projet est lancé au Rwanda après une étude menée montrant qu’une grande partie de l’espace cultivable du Rwanda est favorable à la culture de la patate douce, que cet espace n’est pas rationnellement exploité pour plus de productivité. Faut-il rappeler que 32 % des enfants africains souffrent du déséquilibre alimentaire ?
Le district de RULINDO, par le biais de Karake Ferdinand, Directeur chargé des Affaires Sociales près le district, s’est déclaré près de disponibiliser 50 ha pour la culture de ladite patate dans les Secteurs de Busheki et de Base.
Il faut dire que le Rwanda épate plus d’un expert par sa façon d’oser des initiatives économiques qui pourraient lui valoir plus tard la réalisation d’un label strictement rwandais pouvant être vendu à l’étranger.
« Je reconnais que le Rwanda est en bon chemin. Il faudrait continuer ainsi. Quand on parle du développement inclusif ou durable, le Rwanda se présente comme un bon exemple », a déclaré à l’Agence Rwandaise d’Information, le Prof. Emmanuel Nnadozie, Expert Economiste en chef au sein de la Commission Economique pour l’Afrique (l’UNECA) à Addis-Abeba en marge de la Conférence Africaine Economique tenue récemment à Kigali du 30 Octobre au 02 Novembre 2012.
Est-ce une façon d’apprécier que le Rwanda économique sort lentement mais surement de sa torpeur et qu’il comprend qu’il doit prendre le taureau par les cornes pour entrer dans l’industrie de transformation alimentaire ?
Dans le courant de cette année, on a vu naître un complexe d’usinage des tubercules de manioc à Kinazi en Province du Sud, non loin de la Ville de Ruhango.
De nombreux investisseurs se sont lancés dans l’usinage du café lavé destiné à l’exportation.
Malheureusement, les officiels près le Ministère du commerce et de l’Industrie ne font pas très bien leur travail de monitoring et d’analyse des progrès en cours quitte à suggérer des démarches ultérieures nécessaires.
En fait, « ils ne sont pas assez outillés en se dotant d’équipes de scientifiques multidisciplinaires qui étudient des scénarios de développement de telles entreprises privées pour qu’elles fassent un pas qualitatif dans l’amélioration des produits qu’elles offrent à la consommation », a confié à IGIHE un vieux économiste agricole local ayant requis l’anonymat qui ne comprend pas pourquoi le Minicom/Commerce et Industrie ne se dote pas d’une équipe technique qui joue en même temps le rôle de régulateur et de Conseiller injonctif au près du Secteur Privé.
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