Le Rwanda fort d’une épargne publique pour renflouer le panier de la ménagère ?

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 27 octobre 2017 à 08:18

La BNR (Banque Nationale du Rwanda) vient de publier des statistiques édifiantes pour ce qui est de l’épargne publique. De 2012 à 2017, celle-ci est passée de 310 à 542.3 milliards de francs.
Comment de 2012, l’épargne publique de 310 milliards est, évolutivement passée de 329 en 2013, 407 en 2014, 469 en 2015 à 532.4 milliards en 2016 pour finalement arriver à 542.3 milliards de nos francs ? Beaucoup de creation de plus value ? Un inflation rampante maîtrisée ou qui joue au rebond difficilement (...)

La BNR (Banque Nationale du Rwanda) vient de publier des statistiques édifiantes pour ce qui est de l’épargne publique. De 2012 à 2017, celle-ci est passée de 310 à 542.3 milliards de francs.

Comment de 2012, l’épargne publique de 310 milliards est, évolutivement passée de 329 en 2013, 407 en 2014, 469 en 2015 à 532.4 milliards en 2016 pour finalement arriver à 542.3 milliards de nos francs ? Beaucoup de creation de plus value ? Un inflation rampante maîtrisée ou qui joue au rebond difficilement maîtrisable ?

Il faut néanmoins faire une analyse qui se soutienne. Outre le discours sensibilisateur à l’épargne citoyenne, le Gouvernement rwandais joint actuellement la parole à l’action. En encourageant les Rwandais à l’épargne publique, il crée des structures financières qui canalisent aisément ces fonds collectés surtout qu’elles offrent des avantages notables. La mise sur pied d’une bourse de valeurs de Kigali, le KSE/Kigali Stock Exchange naissant est un outil de promotion économique pour des jeunes gens qui savent jouer avec cette bourse.

Trouvant que cela ne suffit pas à toucher les citoyens des zones rurales éloignées, les Umurenge SACCO, une sorte de vraie Banque Populaire, ils sont quelques 416, est pour le moment un outil performant canalisant l’épargne du citoyen et pouvant offrir des credits à ceux qui en trouvent la nécessité.

Mais la BNR n’est pas là. Elle tourney son regarde vers d’autres indicateurs d’épargne qui ne trompent pas. Ce sont les applications pratiques monétaires des TICs : les comptes en ligne sur les portables de communication télephonique dits Mobile Money. Pour le seul mois de juin 2017 ce e-banking a enregistré 2.03 milliards de francs alors qu’à la même date en 2016, il n’avait collecté puis redistribué que 254 millions de francs.

Mais tout compte fait, la bourse des valeurs de Kigali est une infrastructure qui fera de gros progrès dans l’épargne publique avec l’achat et revente d’actions. Actuellement les grandes et prospères enterprises listées à la KSE participant à cette épargne quoique les banques locales ne s’exécutent pas encore en rabattant les intérêts bancaires exorbitant souvent rendant difficile l’accès au credit pour les citoyens de basses classes sociales.

Ainsi la géante Crystal Telecom ayant divorcé de MTN Rwanda cell a, il y a de cela quelques petites années, 27.177.320 actions d’une valeur de 105 francs la pièce. L’achat de ces actions a ainsi pu mobiliser 38.36 milliards de francs. Elle a été suivie par I&M Bank qui à 90 Frw la pièce, a vendu ses 99.030.400 actions pour collecter 37.2 milliards de francs.

L’épargne publique est-elle devenue une sorte de course effrénée du gouvernement rwandais pour collecter le plus de liquidités possible afin de faire en sorte que les banques commerciales locales ne se plaignent plus du manqué de liquidités et donc de devoir monter leurs taux bancaires de façon insupportable, 17 à 18.25% pour les banques et 20 à 24% pour les institutions de microfinance ?

Un banquier interrogé trouve que la BNR triche en disant qu’elle n’y est pour rien dans les taux élevés d’intérêts bancaires exigés aux demandeurs de credits.
“Il n’a qu’à rabattre son taux directeur. Il est de 6% actuellement. Une façon de dire que nous nous engageons au près d’elle. Nos décaissements sont à ce taux. Et nous, en donnant au demandeur de credit un prêt, nous comptons à partir de ce taux-là, y ajoutons des frais bancaires divers, le risqué aussi… Qu’elle rabatte ce taux à quelque 2% et vous verrez que nos taux ne vont s’affaisser à 12 ou 13%”, a dit le banquier sous condition d’anonymat montrant que de mémoire d’homme jamais au Rwanda les taux bancaires ne descendrons à moins de 10%, freinant ainsi une dynamique et une ferveur de développement qu’on connaît chez les Rwandais.

Ici au Rwanda,dans les villes comme dans les campagnes, chaque citoyen rwandais a une obsession de vivre dans un endroit très salubre, manger sain et riche et s’habiller décemment. Cette soif, les banquiers et autres partenaires économiques ne savent pas l’exploiter à leur avantage en satisfaisant les aspirations des citoyens rwandais des petites classes sociales.


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