Le Rwanda intensifie la lutte contre la cybercriminalité.

Redigé par igihe
Le 2 avril 2019 à 08:42

Alors que les progrès technologiques continuent de s’accélérer, le Rwanda tient à protéger les nternautes contre les cybercriminels.

C’est l’un des points saillants du Sommet sur la cybersécurité qui s’est tenu la semaine dernière à Kigali, où les responsables informatcens se sont rencontrés pour chercher une solution durable à la menace croissante de la cybercriminalité.

La cybercriminalité est commise en utilisant l’Internet, par exemple pour voler l’identité d’une personne, faire la contrebande, ou perturber les opérations informatiques par des programmes mal intentionnés.

Le Rwanda souhaite renforcer sa capacité à lutter contre les menaces à la cybersécurité, notamment en sensibilisant les citoyens sur les menaces courus en matière de cybersécurité et la manière de s’y prendre.

Selon les données de la Banque Nationale, les cybercriminels ont volé 289,5 milions frw dans 22 cas distincts en 2018. Il est donc nécessaire que le pays resserre sa cybersécurité à différents niveaux.

La Ministre de l’ICT, Paula Ingabire, a déclaré que les affaires de cybercriminalité ont des conséquences d’une grande portée pour les victimes, telles que l’atteinte à leur réputation et sur des pertes financières.

En effet, l’atteinte à la réputation peut créer un climat de méfiance vis-à-vis des entreprises de la part de leurs clients, a-t-elle ajouté.
« Il est vraiment très clair pour nous tous que ces technologies émergentes vont exacerber les risques cybernétiques et nous devons commencer à réfléchir très très vite sur la manière de le combattre », a déclaré la Ministre.

La cybercriminalité coûte au monde 600 milliards de dollars, soit 0,8% du produit intérieur brut (PIB) mondial, selon le rapport 2018 du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) et de McAfee - une société américaine spécialisée dans les logiciels de sécurité informatique.

« Nous devons mettre en place des stratégies garantissant que toutes les parties prenantes de l’ensemble de l’écosystème travaillent ensemble pour relever ces défis », a déclaré Ingabire.

Innocent Muhizi, le Directeur Général de l’Agence Rwandaise de la Société de l’Information (RISA), a déclaré que les atteintes à la sécurité informatique ou les attaques en matière de cybersécurité sont réelles, citant des virus informatiques qui perturbent les opérations de diverses institutions.

« Il y a aussi des pirates informatiques qui pourraient envahir les systèmes. Mais, comme nous avons mis en place des mesures, nous détectons entre 20 et 50 attaques par jour lorsqu’elles tentent de pénétrer dans différents systèmes », at-il révélé.

Dans certaines organisations, a-t-il déclaré, les systèmes doivent être protégés par des antivirus mis à jour et les systèmes eux-mêmes doivent être mis à jour régulièrement.

« Nous devons être en mesure de former non seulement des utilisateurs, mais également des praticiens qui seront nos cyberpartenaires. C’est ainsi que nous sensibilisons et essayons de nouer des partenariats avec des praticiens du secteur, des universitaires, et d’autres personnes pour pouvoir améliorer les compétences de notre personnel afin de pouvoir protéger notre cyberespace », a-t-il indiqué.

Laura Chite, DG de CIO East Africa, une entreprise TIC régionale, a déclaré qu’il était nécessaire de mettre en place des systèmes permettant de suivre les cyber-attaquants.

« Lorsque les innovateurs et les développeurs proposent des produits technologiques, ils doivent les faire tester par des experts en sécurité qui vérifieront à quel point un produit est vulnérable et les conseilleront sur les endroits où le problème de sécurité doit être placé avant leur déploiement », dit-elle.

Emmanuel Ntirenganya, New Times, 02 avril 2019.


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