Il a fait cette declaration à l’occasion de la clôture du « Mois de la célébration de la femme », qui coïncidait avec le lancement de l’indice de l’état de l’égalité des sexes au Rwanda, lequel montre que le pays a progressé sur plusieurs fronts en matière de promotion de l’égalité des sexes.

"Le Gouvernement rwandais ne se cessera pas d’ augmenter la capacité des filles et des femmes, mais aussi de leur donner les mêmes chances que celles de leurs frères", a déclaré le Premier Ministre.

La célébration du mois de la femme au Rwanda a été caractérisée par un certain nombre d’activités, notamment l’observation de la Journée Internationale de la Femme, célébrée le 8 mars, avec pour thème « Ensemble, construisons une famille unie ».

« Ce thème nous rappelle que la promotion de la famille et le développement de notre pays ne seront réalisés que si les hommes et les femmes jouent le même rôle », a déclaré vendredi 29 mars 2019 Ngirente.

Le Premier Ministre a souligné que la journée de clôture de la célébration était particulièrement opportune pour célébrer les réalisations du Rwanda en matière de renforcement du pouvoir des filles et des femmes dans différents domaines au cours des 25 dernières années.

« Le Rwanda a mis en place un système politique et un certain nombre de lois visant à accroître les capacités de toutes les femmes rwandaises et à supprimer les obstacles, pour leur permettre de participer de manière effective à des activités socio-économiques », a-t-il déclaré.

« Nous sommes fermement convaincus que l’égalité des chances pour les hommes et les femmes joue un rôle essentiel dans la transformation souhaitée du pays. »
Comme indiqué dans le dernier rapport sur l’égalité entre les hommes et les femmes, le Rwanda a effectivement progressé sur plusieurs fronts de transformation économique, sociale et de gouvernance, même si persistent certains défis.

En ce qui concerne les indicateurs clés, le Rwanda a veillé à ce que les femmes et les filles traditionnellement marginalisées bénéficient d’un accès accrû au financement, à la propriété de leurs terres, de possibilités d’emploi dans les bureaux publics et privés, et participent à un enseignement scientifique auparavant réservé aux hommes.

Par exemple, les femmes possèdent actuellement plus de terres (24%) que leurs homologues masculins (14%) considérés individuellement. Les couples mariés propriétaires de terres représentent 58,3%.

La terre est considérée comme le principal atout pour la production et l’investissement, et le rapport indique que la propriété de la terre en ce sens a été déterminante pour contribuer à l’accès des femmes au financement.

Selon cet indice, l’accès des femmes à la propriété de la terre a contribué énormément à leur contrôle sur les ressources productives et à l’accès à des prêts utilisant des titres de propriété comme garantie, soulignant que la terre contribuait pour 38% à l’accès des femmes au crédit.

En règle générale, l’agriculture, l’industrie et les services restent les principaux secteurs offrant des opportunités d’emploi pour les hommes et les femmes, avec respectivement 39,5%, 18,8% et 41,7%.

Cependant, il y a beaucoup moins de femmes qui ont accès aux prêts agricoles (25,5%) que d’hommes (74,5%), alors que ce secteur emploie plus de femmes (54,6%) que d’hommes (45,5%).

Parallèlement, au cours de ce mois, les meilleures performances des filles des écoles primaires et secondaires ont été récompensées, en partenariat avec la Fondation Imbuto.
Le lancement d’une campagne de mobilisation sociale visant à motiver les filles à bien performer à l’école a également eu lieu.

Sous la direction de la Première Dame Jeannette Kagame, la Fondation Imbuto a lancé la Campagne de promotion de l’éducation des filles en 2005 afin d’encourager et d’accroître le nombre d’inscriptions de filles dans les écoles.

Depuis lors, 4852 filles les plus performantes ont été récompensées pour leurs résultats scolaires exceptionnels.
Les prix comprennent du matériel scolaire, une formation aux TIC et des incitations financières pour inculquer la culture de l’épargne aux filles.

Source:New Times