Kigali a annoncé être prêt à discuter avec le conseil national de transition (CNT) au pouvoir à Tripoli sur le sort des investissements libyens au Rwanda, selon le ministre des Finances et de la planification économique, John Rwangombwa, rapporte le journal Business Week.

Déjà vers la fin du mois dernier, le Rwanda avait précisé son positionnement politique par rapport au CNT, devenant ainsi l’un des premiers pays africains à acter la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Le CNT n’est pas encore reconnu par l’union africaine.

Alors que bien de pays africains trainent encore les pieds, la ministre rwandaise des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Mme Louise Mushikiwabo a annoncé lors du dernier sommet de l’Union Africaine que le Rwanda a reconnu « désormais le CNT comme le représentant légitime du peuple libyen ».

Très cohérent quant à sa position depuis le début du conflit libyen, le gouvernement rwandais avait dès le mois d’avril annoncé son soutien à l’intervention des forces de l’OTAN et le gel des avoirs libyens au Rwanda, à l’instar des grandes capitales de l’Europe et de l’Amérique, conformément à la résolution des nations unies.

Avec un CNT établi à Tripoli, la capitale libyenne, c’est le ministre de l’économie, John Rwangombwa, qui affirme la disposition du Rwanda à discuter avec le désormais pouvoir en place à Tripoli.

Le gouvernement libyen à travers sa société d’investissement appelée le Portefeuille d’investissements libyens vers l’Afrique (LAP, sigle en anglais) a investi au Rwanda dans les secteurs de l’hôtellerie et des télécommunications.

LAP a investi dans l’hôtel Umubano où il détient 60% du capital tandis que le gouvernement rwandais en compte 40%. L’Hôtel Umubano, 4 étoiles, est l’un des plus prisé de Kigali. Il a été construit à la fin des années 1970. 

A travers la privatisation, LAP Green a acquis en 2007 la compagnie de télécommunication, Rwandatel, à 100 millions de dollars américains, soit 80% des actions de l’entreprise.

Photo : Hôtel Umubano