Le Zimbabwe nie encore une fois la présence de Protais Mpiranya sur son territoire

Redigé par Jean-François Isibo
Le 25 novembre 2011 à 02:02

Il y a plus de deux ans certains medias faisaient état de la présence au Zimbabwe du Major Protais Mpiranya, ancien commandant de la garde présidentielle des ex FAR, chargée de la protection du président Juvénal Habyarimana. La direction générale de l’immigration et émigration du Zimbabwe a, au cours de cette semaine, démenti cette information.
Selon Africa Review, Clemence Masanga, directrice de cette institution, a fait savoir à la Commission parlementaire de ce pays que rien ne prouve la présence (...)

Il y a plus de deux ans certains medias faisaient état de la présence au Zimbabwe du Major Protais Mpiranya, ancien commandant de la garde présidentielle des ex FAR, chargée de la protection du président Juvénal Habyarimana. La direction générale de l’immigration et émigration du Zimbabwe a, au cours de cette semaine, démenti cette information.

Selon Africa Review, Clemence Masanga, directrice de cette institution, a fait savoir à la Commission parlementaire de ce pays que rien ne prouve la présence de Protais Mpiranya dans ce pays.

Elle a indiqué que son service ne détient aucun document attestant sa résidence au Zimbabwe, il n’existe qu’un seul camp situé à Tongogara et tous les occupants sont connus pour avoir été recensés.

Clemence Masanga a également declaré qu’elle a collaboré avec Interpol ainsi que le Haut Commissariat aux Réfugiés, HCR en sigle, pour traquer Mpiranya en vain. Elle a ajouté que les policiers ont poursuivi leur enquête, mais qu’il n’y a aucune trace de cet homme au Zimbabwe.

Pression internationale…

Les organisations internationales et beaucoup de pays aux côtés du Rwanda ont, tour à tour, demandé au Zimbabwe d’arrêter Mpiranya. En guise d’exemple, la Grande-Bretagne au mois de juin courant, la Belgique en août 2011 ainsi que le TPIR qui ne cesse de le clamer surtout que ce tribunal voudrait qu’il réponde de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité.

Les forces de sécurité ont, par contre, toujours indiqué qu’elles ne peuvent pas se prononcer à 100% sur la présence ou non de Protais Mpiranya dans ce pays. Durant les 4 derniers mois, suite à la pression internationale, le Zimbabwe s’est finalement résolu à commencer une enquête pour voir s’il se trouverait à Harare ou bien dans une autre ville afin qu’il soit incarcéré. Les propos de la patronne de la direction de l’immigration et émigration de ce pays viennent alors de remettre les pendules à l’heure en dépit de l’annonce de la poursuite de l’enquête.

D’autres observateurs estiment que la non arrestation de Protais Mpiranya résulte du fait qu’il a de bonnes relations avec les grands investisseurs du parti ZANU-PF de Robert Mugabe.

Protais Mpiranya est, notamment, accusé de l’attaque du Premier Ministre de l’époque, madame Agathe Uwilingiyimana où elle a été tuée. La garde présidentielle, sous son autorité, fait l’objet d’accusation du massacre de 10 casques bleus Belges de la MINUAR, chargés de protéger la maison d’Agathe Uwilingiyimana.

Même s’il n’est pas encore comparu devant le tribunal, le Major Protais Mpiranya est accusé par le TPIR de complicité de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.


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