A partir de ce lundi 4 novembre 13, l’Afrique du Sud organise une réunion ministérielle technique préparant celle des Chefs d’Etat de la SADC (South African Dévelopment Community) avec les Pays membres de la CIRGL/Conférence Internationale sur la Sécurité et le Développement des Pays de la Région des Grands Lacs).

Les Chefs d’Etats et de Gouvernements vont se rencontrer ce mardi 5 novembre à Prétoria en Afrique du sud pour discuter de la question qui oppose le M23 au Gouvernement de Kinshasa. La réunion de ce Lundi est technique et prépare celle des Chefs d’Etats pour ce mardi, dit l’Agence Sud Africaine d’information.
La perception de la question n’est pas unanime pour tous les intervenants. La SADC qui regroupe les pays d’Afrique australe y compris l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi qui ont des contingents formant la Force Internationale Neutre offensive déployée en RDC privilégie la voie armée de règlement du problème.
Pour la CIRGL, la solution négociée est celle qui est préférée. Son point de vue est que jamais une solution militaire n’a réglé à fond un contentieux. Pourtant le Gouvernement de Kinshasa, lui aussi membre de SADC est décidé à bombarder les dernières poches du M23 dans les hauteurs volcaniques où il est retranché.
200 FARDC fuient vers l’Uganda.
Sur le terrain des affrontements, un revirement de situation est constaté. Il est fait état de bataillons entiers des FARDC défaits durant ces derniers 3 jours.
La BBC de ce 4 novembre rapporte elle aussi que les combattants du M23 font de la pagaille dans les rangs de leurs adversaires sur le terrain des affrontements.
Pour la seule journée de ce 4 novembre, 200 soldats des FARDC n’ont pas eu le temps d’enlever leur uniforme.

« Ils se sont joints au flot des civils fuyant les combats acharnés pour l’Uganda à la frontière de Bunagana. Plusieurs militaires congolais se sont déshabillés pour se faire passer pour des civils après avoir jeté leurs armes », rapporte notre correspondant sur le terrain ajoutant que les FARDC combattent côte à côte avec les FDLR rwandaises et les Mai Mai Nyatura faits de Bahutu congolais.
De cette configuration ethnique dans la bataille, il va sans dire que le Gouvernement de Kinshasa veut faire une surenchère ethnique qui risque d’embraser la région autant que cela s’est fait à Kinshasa aux temps forts de la haine contre les Batutsi alimentée par un certain Yerodia Ndombasi, anciennement Ministre des Affaires Etrangères congolais puis l’un des 4 Vice-Présidents de la République sous la présidence de Laurent Désiré Kabila vers fin les années 1998.
Dans un autre développement de la situation sur le terrain, il s’observe que Kinshasa est très intéressé par l’ordre donné par le Chef politique du M23 bien au chaud dans son exil doré de Kampala.

Le Ministre des Médias congolais, Lambert Mende Omalanga. Lui comme le Président du M23, Bertrand Bisimwa insistent sur le fait que la question à la base de ce conflit étant politique, il faut également des solutions politiques.
L’ordre en question est dicté aux commandants militaires qui, depuis leurs positions imprenables, ont entamé des fulgurantes attaques contre les FARDC, de cesser les atrocités et de déposer les armes.
Apparemment, la communication entre les deux ailes semble ne pas passer. Les commandants du M23 sur le front soupçonnent une grande pression sur leur chef politique, pression venant du côté de la Communauté internationale et même de l’Uganda.
Se prêtant au micro de Jeune Afrique, Jean Paul Ekengué, Représentant Europe du M23 semble mettre les points sur les i. Négociations ouimais pas sur le pied d’infériorité :
« “L’essentiel pour nous, c’est la question de l’amnistie et de la traque des FDRL.”
Quant à l’amnistie, nous sommes d’accord mais exigeons une amnistie globale. Pourquoi Kinshasa veut-il exclure Sultani Makenga [chef militaire du M23, NDRL] et certains autres chefs militaires du M23 ? (…) Tout le monde insiste sur la solution politique à cette crise. Ce n’est pas pour rien. Nous, nous sommes retirés volontairement pour démontrer notre bonne foi. Nos neuf brigades sont intactes sur des collines. Nous appelons donc la médiation à convoquer les belligérants, sinon nous prendrons nos responsabilités. Il ne sera pas question pour nous d’aller vivre dans les camps des réfugiés », a-t-il confié montrant la détermination des jeunes combattants du M23.
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