Les dirigeants du G7 annulent leur participation au G8 de Sotchi

Redigé par rfi
Le 25 mars 2014 à 08:20

Le président américain Barack Obama et ses alliés ont annulé lundi le sommet du G8 prévu en juin à Sotchi afin de sanctionner la Russie pour son intervention en Crimée. La Haye, le 24 mars 2014. REUTERS/Jerry Lampen/Pool
La Russie achève la prise des bases militaires de Crimée et le rouble est officiellement en circulation dans la péninsule de la mer Noire. De nouveaux signes de l’ancrage rapide de l’ex-province ukrainienne dans la Fédération de Russie. Une politique réprouvée par la communauté (...)

Le président américain Barack Obama et ses alliés ont annulé lundi le sommet du G8 prévu en juin à Sotchi afin de sanctionner la Russie pour son intervention en Crimée. La Haye, le 24 mars 2014.
REUTERS/Jerry Lampen/Pool

La Russie achève la prise des bases militaires de Crimée et le rouble est officiellement en circulation dans la péninsule de la mer Noire. De nouveaux signes de l’ancrage rapide de l’ex-province ukrainienne dans la Fédération de Russie. Une politique réprouvée par la communauté internationale presque dans son ensemble et par le G7 en tout cas.

Les 7 pays les plus riches du monde ont profité du sommet sur la sécurité nucléaire qui a lieu, en ce moment, à La Haye, aux Pays-Bas pour se réunir. L’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni ont donc décidé d’annuler le sommet qui devait avoir lieu en juin prochain à Sotchi.

Le sommet sera remplacé par une réunion du G7 à Bruxelles. « C’est un signe fort envoyé à la Russie », a estimé un membre de la délégation française. Pour l’instant, Moscou n’est pas encore formellement exclu du club fermé des pays les plus riches. « On verra pour l’année prochaine », a ajouté ce diplomate français.

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a minimisé une éventuelle éviction de son pays du G8, estimant que ce ne serait pas une tragédie. Et il a ajouté : « Le G8 est un club informel. Personne ne peut expulser quelqu’un d’autre. »

Si le ton reste ferme, en coulisse, les choses ont commencé à bouger. A la surprise générale des participants au sommet nucléaire, Sergueï Lavrov a rencontré son homologue ukrainien Andreï Dechtchitsa en marge de la conférence.

C’était la première rencontre depuis le début de la crise ukrainienne, une réunion saluée par tous les dirigeants du G7. Un diplomate français voit dans cette initiative une « tonalité positive » de la part de la Russie, en soulignant que l’on doit à présent trouver un moyen pour apaiser le conflit.

Achim Lippold


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