Le gouvernement américain met en garde les autorités burundaises sur la violence qui prévaut dans le pays depuis un mois et demi. Les Américains menacent de traduire les auteurs devant la Cour Pénale Internationale

L’ambassadeur itinérant des États-Unis pour les crimes de guerre a fait savoir ce mercredi que ceux qui sont derrière la violence au Burundi pourrait faire face à des poursuites judiciaires. Dans une interview accordée au journal américain Voice of America (la Voix de l’Amérique), Stephen Rapp a souligné que des manifestants continuent d’être abattus dans les rues de Bujumbura, la capitale du pays.

L’ambassadeur itinéraire a fait part de la préoccupation de l’administration américaine face à la jeune milice enrôlée dans les rangs du CNDD-FDD, parti au pouvoir dirigé par le président Pierre Nkurunziza. L’ambassadeur lance un message clair au parti au pouvoir : « nous envoyons le plus fort message que nous pouvons en faisant savoir à ceux qui commettent les violences, qui incitent ces actes de violence, qui les ordonnent, qui arment les milices et qui déploient des forces qui commettent ces crimes ».

Cette mise en garde du gouvernement américain arrive quelques jours après la victoire du CNDD-FDD aux élections législatives. Des élections très controversées remportées par le parti au pouvoir. Les élections législatives se sont tenues le 29 Juin dernier. Le parti au pouvoir en est sorti victorieux, après avoir obtenu 77 sièges sur 100, selon la Commission électorale nationale. Toujours selon cette même instance, le parti au pouvoir a obtenu 60,28% des voix contre 11,16% et 2,49% pour ses principaux rivaux.