Les litiges continuent au sein de l’Institut des Finances et des banques (SFB) entre les étudiants finalistes et le Docteur Papius Musafiri, vice-recteur académique.
Les étudiants accusent Musafiri de les empêcher de passer les examens de deuxième session après avoir échoué aux examens de la première session. Il prétend que c’est une pratique courante dans de nombreuses universités à travers le monde, plus particulièrement, dans les pays du Commonwealth dont le Rwanda a adhéré récemment.
Presque la moitié des étudiants, 230 sur 500 finalistes, étaient censés obtenir leurs diplômes en juin cette année, mais ils risquent de rater cette collation de grade en raison des examens ratés.
"Nous avons essayé de résoudre ce problème, mais le vice-recteur académique s’y est opposé sous-prétexte que la loi interdit les examens de deuxième session", a indiqué Steven Nankunda, recteur de SFB.
La politique académique semble mettre l’accent plus sur les intérêts commerciaux puisque les étudiants sont obligés de payer 80.000 francs rwandais en vue de reprendre un examen malgré le redoublement.
Les étudiants accusent Musafiri de ne pas considérer leurs problèmes en affirmant que même leur environnement d’éducation ne les favorise pas.
Ils ont fait savoir que les salles d’étude de l’établissement sont surpeuplées de façon que les étudiants ne peuvent même pas entendre ce que les professeurs. Ils ont cité l’exemple de la bibliothèque et de la salle d’informatique.
D’autres étudiants se plaignent de ce que les professeurs refusent de les aider à terminer les cours à temps.
"Nous avons des étudiants qui se fatiguent beaucoup pour leurs propositions de projets parce que certains superviseurs ne répondent pas à leurs requêtes. Parfois, ils refusent même de prendre les appels des étudiants ", a affirmé Livingstone Byakatonda, l’un des étudiants concernés au département des Finances.
Musafiri affirme que l’objectif de l’obtention du diplôme ne devrait pas être le nombre de diplômés, mais la qualité des étudiants que l’institution met sur le marché du travail.
Le professeur Geoffrey Rugege, directeur exécutif du Conseil national de l’enseignement supérieur, a soutenu l’appel du SFB pour sa "position ferme".
« Les institutions d’enseignement supérieur ont la pleine liberté et l’autonomie de modifier leurs règlements académiques, d’adopter ce qu’ils considèrent comme les meilleures pratiques," a-t-il indiqué.
Il a ajouté que tous les règlements académiques sont en révision pour que les universités adoptent des normes uniformes en septembre courant.
Contrairement au SFB, d’autres universités du Rwanda n’ont pas encore aboli les compléments.
Cependant le professeur de Silas Lwakabamba, Recteur de l’Université Nationale du Rwanda (UNR), dit : « La partie intégrante de nos règlements est que les étudiants devraient avoir une autre chance quand ils ne parviennent pas à réussir un examen »,
SFB a promis de former des étudiants de qualité pour le marché du travail du Rwanda avec des compétences en finance, comptabilité essentiellement en vue de combler le fossé de l’incompétence dans les secteurs des finances, d’approvisionnement et de la comptabilité.
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