Radio Okapi de ce samedi 26 mars rapporte que « Deux militaires ont été tués et un autre blessé samedi 26 mars lors d’une attaque des miliciens Nyatura et APCLS dans la localité de Mpati en territoire de Masisi. Les militaires ont capturé un milicien. Pour le moment, rapportent des sources militaires, l’armée contrôle la situation à Mpati ». Ce site ajoute que « des sources locales indiquent que c’est un groupe de rebelles cachés dans le camp de déplacés de Mpati qui seraient à l’origine de l’attaque ».

Le même site rapportait le 13 mars dernier, citant le Gén. Léon Mushale Tshipamba, commandant de la 3ème zone de défense militaire de la 34è Région Militaire (Nord Kivu) qu’environ 182 rebelles Fdlr avaient été neutralisés que 72 armes, des roquettes et des obus avaient été saisis et que des contrées Kirumba, Kagondo, Kahumiro, Kabwendo, Mugogo, Lave 1 et 2, Kisimba 1, 2 et 3 et d’autres entités occupées par ces Fdlr ont été récupérées.

Il va sans dire que les dirigeants congolais ont pris comme une insulte le fait que ces rebelles rwandais aient mis des structures de gouvernance parallèles à celles du gouvernement kinois.

Mais c’est aussi une façon de leur rappeler qu’elles ne sont pas dans un pays conquis, que, non plus elles ne sont pas chez elles.

Mais les autorités congolaises dénotent une impuissance à mener ces opérations avec succès. Et ces rebelles des Fdlr sont conscients qu’ils ne peuvent pas opposer la force aux Fardc qui font semblant de les déloger des villages qu’ils occupent. Qu’à cela ne tienne, l’Est de la RDC est vaste : forêts et brousses où on peut s’adonner aux affaires minières juteuses permettant des opportunités d’effort de guerre.

« L’objectif de ces opérations contre les rebelles rwandais des Fdlr est d’abord d’obtenir le désarmement forcé, en les capturant ou en les contraignant à se rendre de force, et non pas à causer des pertes en vies humaines », avait récemment déclaré Lambert Méndé, le verbeux ministre congolais des média et porte-parole du gouvernement congolais.

Tout se fait comme si ces rebelles des Fdlr sont une force entretenue pour un agenda soigneusement caché.

En vain, « le chef de la Monusco, Martin Kobler, a plaidé pour le rétablissement de la confiance avec le gouvernement congolais dans la traque contre les rebelles rwandais des FDLR », rapporte Radio Okapi.
« Les Fdlr ont tué 6 habitants dans le Masisi au Nord Kivu », rapporte la RFI de ce lundi 28 mars.

Des sources disent que les échanges de tirs de ce 25 mars entre les Forces rwandaises et un groupe venu de l’Est de la RDC à la frontière rwandaise sont l’œuvre de ces Fdlr qui sont en train de tester leur capacité de frappe.

Ce jeu consistant pour la RDC à faire elle seule une traque de ces Fdlr dont elle se connaît incapable est-il en soi un stratagème conçu en d’autres sphères et par des lobbies internationaux pour ne pas causer beaucoup de dégâts à ce mouvement dont l’objectif final est de déstabiliser le Rwanda ?

Des observateurs militaires de la région trouvent que ce mouvement commandé par des généraux dont la plupart sont lourdement soupçonnés d’avoir commis le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 s’étonnent du déploiement significatif de ces éléments aguerris (du Nord Kivu en passant par le Sud-Kivu pour se positionner dans l’appareil de sécurité et de défense Burundais, au Sud du Rwanda.

« Ceci cache une opération militaire à large échelle contre le Rwanda qui, avec sa lutte pour l’indépendance économique et la dignité des Rwandais et des Africains, dérange certains ténors de la Communauté internationale. Ces puissants de la Communauté internationale ne peuvent que profiter de cette force rwandaise qu’on absout de ses présumés crimes de génocide et des régimes congolais et burundais mous et malléables à merci », a dit ce fin observateur des relations Monusco-FARDC-Fdlr. Il balaie du revers de la main les réclamations de la Monusco de se faire associer dans la traque de ces Fdlr.

« Et si c’était juste une mise en scène pour montrer que cette Monusco est active, qu’elle est empêchée d’oeuvrer au rétablissement de la paix par une autre partie, la congolaise ? Ces coups bas sentent du Ladsous (Hervé), ambassadeur français et Secrétaire Général adjoint des Nations Unies en matière de Sécurité et maintien de la Paix", a-t-il ajouté.