Un drame se déroule dans une localité éloignée des yeux des hommes ayant encore de l’humanité. Il s’agit de la localité Kimua où a séjourné une photojournaliste Susan Schulman durant quelques 5 ans et qui réalisé un documentaire posté sur le Youtubehttp://www.youtube.com/watch?v=p2pffYTzmGA avec le concours du journal The Guardian. Elle a suivi l’évolution des habitants de cette localité et comment ils ont dépassé la peur des exactions des FDLR pour fonder leur propre force d’autodéfense car ils n’ont jamais été secouru ni par les FARDC ni par la Monusco. Pourtant cette localite logée près du territoire de Walikale n’aurait pas dû subir un tel sort.

Troublés par les milices de FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) et chassés de leurs maisons, les habitants ont finalement décidé de se grouper dans le FDC (Front de Libération du Congo) pour combattre le FDLR, mais leur résistance leur a coûté cher.
Les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) ont commis beaucoup de crimes sur les civils congolais dont les viols des femmes et jeunes filles, des assassinats et des pillages de villages entiers. On se demande pourquoi ces miliciens FDLR commettent de si cruels actes inhumains ?
La Communauté a décidé de ne pas continuer à tolérer plus du tout.
Dans une vidéo publiée le 25 Avril 2013 sur youtube, Susan Schulman indique que les communautés congolaises ont été victimes des exactions des FDLR durant plus d’une dizaine d’années ; qu’elles risquent d’être exterminées si aucun secours ne vient.
La Communauté de Kimua a pris une option
Ne voyant aucun secours venir, les habitants de Kimua se sont organisés pour former une milice locale de resistance aux FDRL. Ils l’ont appelé FDC (Forces de Libération du Congo).
« Effectivement il ya eu un échec. La MONUSCO n’a pas bien rempli sa mission », confie à Susan un habitant de Kimua.
"Je ne vais plus à l’école, je veux prendre une arme à feu", lui ont déclaré les jeunes élèves du village excédés par les exactions interminables des FDLR.
Une bonne partie de la population locale interrogée par Susan voit dans le FDC la seule solution pour que Kimua reprenne vie.
"Tout va bien maintenant. Quand nous avons commencé l’opération, les FDLR occupaient toute la région, maintenant ils ne sont plus présents"

KIMUA et la région sont maintenant sous la protection du FDC.
Mais le coût des combats a été élevé

« 30 jeunes soldats de la communauté ont été tués dans les combats contre les FDLR. Beaucoup de civils également. Toutes les maisons se trouvant à 20 km à la ronde ont été brûlées ou bombardées. Toute communauté a cessé de vivre. 250 familles ont été contraintes de chercher refuge à la base de l’ONU. Elle est désespérée », rapporte Susan dans sa vidéo.
"Les FDLR sont toujours là dans la brousse environnante. Ils empêchent les habitants d’accéder à leurs champs de culture qui sont leur principale source de nourriture. Les gens ont faim ", a-t-il souligné
« Personne ne va hors de son village. Que vont-ils manger ? Il n’y a pas de nourriture. Tout le monde est effrayé. Les femmes ont peur d’être violées, violées par les FDLR. La population reste en place parce qu’elle a peur d’être massacrée en cours de route", confie au journaliste un vieux du village.

Les gens s’aventurent quand ils sont accompagnés par FDC
50 000 personnes. La majorité étant des enfants, vivent dans la jungle gardée par FDC.
« Nous avons fui en brousse pour échapper à des tirs, nous savons toujours que les FDLR sont dans la brousse, mais nous sommes gardés par le FDC", raconte cet homme au moment où une mère n’a pas la tête à cela. Son problème ce sont ses enfants qui subissent un sort injuste :
« Les enfants dorment au sol, vous trouvez les herbes que vous mettez sur le sol et ils dorment sur eux. Il y a des insectes un peu partout. Ils mordent les enfants qui souvent tombent malades "

Décidément la Communauté internationale n’existe que pour des intérêts certains. Pas de secours d’urgence pour ces populations qui vivent dans la peur d’être massacrées par les frères rwandais qui ne dépassent pas leurs crimes pour s’humaniser ?
"Nous ne voyons jamais de secours médicaux. Pas de soins de santé. Les gens meurent. Les gens meurent comme des insectes. Nous nous sentons comme dans une prison à ciel ouvert. Depuis le début de la guerre, nous n’avons vu même pas une seule autorité de l’État venir compatir à notre sort ; ni l’administrateur du territoire, ni le président ou son adjoint, bref aucune aide. "
Une mère appelé Bindu a dit : « Mon enfant ne m’a pas demandé la permission d’entrer dans l’armée. Il l’a fait à cause de la souffrance. J’ai pleuré quand il l’a rejoint le groupe armé. C’est cela la conséquence de la guerre forcée contre notre communauté".
"Nous avons besoin d’une force militaire pour nous débarrasser des FDLR. Mon fils doit se battre jusqu’à ce qu’au dernier combat. Je souhaite que mon fils puisse aller à l’école ... mais nous n’avons pas d’autre choix. Combattre est la seule chose que nous pouvons faire pour que la Communauté Kimua subsiste », confie la dame Bindu.