Des « intouchables » existent encore cinq ans après l’assassinat de Manirumva

Redigé par IGIHE
Le 2 avril 2014 à 03:17

A sept jours du 5eme anniversaire de l’assassinat ignoble du Vice-président de l’OLUCOME, Ernest Manirumva, les organisations engagées dans la Campagne Justice pour Ernest Manirumva ont organisé et tenu une conférence de presse pour demander que toute la vérité éclate au grand jour dans le dossier Manirumva.
Depuis l’assassinat d’Ernest Manirumva, vice-président de l’OLUCOME, dans la nuit du 8 au 9 Avril 2009, les organisations engagées dans la Campagne Justice pour Manirumva n’ont jamais cessé de (...)

A sept jours du 5eme anniversaire de l’assassinat ignoble du Vice-président de l’OLUCOME, Ernest Manirumva, les organisations engagées dans la Campagne Justice pour Ernest Manirumva ont organisé et tenu une conférence de presse pour demander que toute la vérité éclate au grand jour dans le dossier Manirumva.

Depuis l’assassinat d’Ernest Manirumva, vice-président de l’OLUCOME, dans la nuit du 8 au 9 Avril 2009, les organisations engagées dans la Campagne Justice pour Manirumva n’ont jamais cessé de réclamer que justice soit rendue et les auteurs de ce ’’crime’’ punis conformément à la loi.

Comme l’a indiqué Pacifique Nininahazwe, représentant les organisations engagées dans la Campagne Justice pour Manirumva, la Cour d’Appel de Bujumbura au lieu de poursuivre les rapports faits par le FBI et la 3eme commission d’enquête, le juge s’est curieusement arrangé pour condamner les prévenus à de lourdes peines.

Pacifique Nininahazwe, président du FOCODE

L’Etat du Burundi avait demandé l’intervention du FBI dans les enquêtes sur l’assassinat de Manirumva. Mais ce qui étonne ces organisations est que les rapports fournis par cette police spéciale n’ont pas été explorés alors que ces mêmes rapports recommandaient au gouvernement burundais de mener des enquêtes supplémentaires sur de hauts responsables des services de sécurité.

Parmi ces grandes pointures évoquées se trouve le Chef des services de renseignement, Général Adolphe Nshimirimana ; l’ancien Directeur Général Adjoint de la police, Général Ndirakobuca Gervais connus sous le nom de ’’Ndakugarika’’ ainsi que le commissaire de police de la région ouest, David Nikiza.

Toutes ces trois personnalités n’ont pas été interrogées tout comme elles n’ont pas accepté le prélèvement d’ADN comme l’avait recommandé les rapports du FBI et ceux de la 3eme commission d’enquête.

Pour ces organisations engagées dans la Campagne pour la Justice de Manirumva, cette impunité garantie pour certaines personnes va faire échouer tout effort de recherche de la vérité sur l’assassinat de Manirumva.

Pierre Claver Mponimpa, président de l'APRODH

Bien que parmi les témoins et les présumés coupables de l’assassinat d’Ernest Manirumva, certains ont été éliminés et d’autres portés disparu, ces organisations demande à la cours suprême de revoir les procès qu’elle a déjà tranché parce que ces procès n’ont pas tenu en considération des preuves fournis par la FBI.

Pour Pierre Claver Mbonimpa, le président de l’APRODH, une des organisations de la campagne Justice pour Manirumva, tôt ou tard la vérité finira par éclater parce que les « intouchables  » d’aujourd’hui ne le resteront pas toujours. «  Les temps changent  », dit Pierre Claver Mponimpa .

Au cours de cette semaine dédiée à la Justice pour Ernest Manirumva, il est prévu des débats sur l’impunité au Burundi. Ces débats seront clôturés par une marche manifestation pacifique le 9 Avril 2014, date marquant le 5eme anniversaire de l’assassinat d’Ernest Manirumva.


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