C’est à l’issue de deux rencontres et des débats très animés que les journalistes rwandais sont parvenus à s’entendre ce vendredi à un nouveau code d’éthique et de déontologie des journalistes et des médias au Rwanda.

La deuxième rencontre qui a validé le nouveau code a réuni plus de 60 journalistes représentant différentes entreprises de média, publiques et privées, 

Ce code de 26 articles revient longuement sur les devoirs et les droits des journalistes. Avant l’exercice de validation, un consultant burundais, Innocent Nsabimana et Jean Bosco Rushingabigwi , présidant le comité qui a élaboré le projet du code, ont expliqué aux journalistes que le dit code répond aux normes internationales tout en tenant compte des spécificités de la société rwandaises.

Conflit d’intérêts et vie privée 

L’original du projet de code étant fait dans la langue française, beaucoup de journalistes ont dénoncé certains articles mal traduits dans la langue rwandaise et les corrections ont été faites immédiatement mais non sans mal. Les journalistes voulaient un texte qui ne laisse aucune large interprétation.

Les débats les plus vifs se sont concentrés sur les articles exigeant le respect de la vie privée, les incompatibilités avec l’exercice du métier de journalisme et le respect de la présomption d’innocence.

Ce n’est pas un hasard si les trois notions ont accaparées l’attention des journalistes lors de l’établissement de leur code de conduite et de déontologie : La plupart des médias rwandais ont l’habitude de faire intrusion dans la vie privée de beaucoup de gens ou de déclarer coupables des personnes dont les cas sont encore pendants devant la justice. 

Selon le nouveau code, les fonctions d’attaché de presse, de charge des relations publiques et autres fonctions assimilées sont incompatibles avec l’exercice de la profession de journaliste pour cause de conflit d’intérêts.

Photo : Jean Bosco Rushingabigwi