Les juridictions Gacaca, créées en 2001 pour juger la plus grande majorité des auteurs présumés du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994, ont été officiellement mises en terme lundi le 18 Juin 2012.
Dans un communiqué de la présidence à l’occasion de la cérémonie de clôture des juridictions cités ci-haut, le président Paul Kagame a déclaré : « La date d’aujourd’hui ne marque pas seulement la clôture des tribunaux Gacaca mais reconnaît également la valeur, sur le long terme, du processus, c’est la célébration du rétablissement de l’unité et de la confiance parmi les Rwandais et la réaffirmation de notre capacité à trouver nos propres réponses à des questions apparemment insolubles ».
« Nous avions trois choix : le premier, le plus dangereux, était le chemin de la revanche, et le deuxième celui d’une amnistie générale mais nous avons choisi la troisième voie, la plus difficile, celle consistant à traiter la question une fois pour toute et de rétablir l’unité et l’intégrité de la nation » a précisé le président Paul Kagame.
La fermeture de ces juridictions avait initialement été programmée pour 2007. Mais cette fin annoncée avait été plusieurs fois reportée, en raison de la complexité de certaines affaires, de nombreux recours et de la découverte de nouveaux faits.
Gacaca inspirées des anciennes assemblées pendant lesquelles les sages réglaient les différends assis sur la pelouse (umucaca), ils avaient été créées en vue de contribuer à la réconciliation après le génocide. Ces juridictions étaient la seule façon de juger le grand nombre de personnes impliquées dans le génocide perpétré contre les Tutsi.
Gacaca a au total jugé près de deux millions de personnes, pour un taux de condamnation de 85%, selon des données du gouvernement.
Le système reposait essentiellement sur les aveux de coupables qui, lorsqu’ils étaient complets, permettaient de reconstituer le déroulement des tueries. De nombreuses fosses communes avaient aussi été découvertes grâce aux aveux des génocidaires, contribuant ainsi au travail de deuil.
Perpétré entre avril et juillet 1994, le génocide de 1994 a mis plus d’un million de vies humaines en péril.
Kagame a reconnu que le système avait eu ses imperfections. « Les gacaca ont été critiquées à l’intérieur et à l’extérieur du Rwanda, mais ceux qui ont émis ces critiques n’ont offert aucune alternative viable qui aurait pu donner les résultats dont nous avions besoin », a-t-il mentionné.
Rappelons que le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) n’a jugé que 60 procès seulement dont le coût a été exorbitant.
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