« Lundi matin, j’ai passé environ une heure avec les habitants les plus célèbres des montagnes du Rwanda, les gorilles de montagne du Parc national des Volcans. Ce fut une expérience surréaliste qui est difficile à exprimer. Mais ce qui était presque aussi intéressant est l’interaction entre les besoins de conservation du parc et les besoins des espèces de plus en plus nombreuses : l’homo sapiens. C’est un acte d’équilibre classique entre les besoins économiques de la population et la nécessité de conservation à grande échelle en général », déclare un des participants à l’expédition « GATEKEEPERS EDITORS RWANDA TRIP ».
La population du Rwanda est de 11 millions et la croissance monte à un rythme alarmant. Même dans ce coin relativement éloigné du pays, il y a des gens partout. Des foules d’enfants et de grandes personnes bordent la route en s’agitant et en souriant, les maisons et les champs cultivés intensément s’étendent à perte de vue dans toutes les directions.
La région avoisinante du parc ressemble plus à une petite ville constante que tout ce que vous pourriez vraiment appeler « rural » mais certainement pas « sauvage ». Inutile de dire que, malgré les incroyables améliorations économiques des 10 dernières années du Rwanda, une terrible pauvreté persiste et la zone autour des volcans n’a pas été une exception.
Sans une amélioration continue dans l’éducation et dans les possibilités économiques, le boom de la population du Rwanda a peu de chances de ralentir, conduisant à un épuisement encore plus grand des ressources et une pauvreté des plus probables.
Alors comment est-ce que le parc national des volcans utilise-t- il la notoriété du gorille de montagne pour changer les choses ?
Pour commencer, l’agence rwandaise de développement (RDB sigle en anglais), a créé un département « uber-agence » qui est en charge de la création d’entreprises et de la promotion de l’investissement dans le pays et il veille à ce que 5 % de tous les revenus des parcs nationaux soient remis aux groupes communautaires de la zone directement avoisinante des parcs. Plus précisément, comme nous l’a expliqué le gardien du parc Prosper Uwingeli, l’argent environ 100.000 dollars par an est remis aux leaders des quatre districts de différentes localités où les problèmes sont identifiés. Principalement, les réservoirs d’eau potable pour l’amélioration des conditions de vie et l’école sont au sommet de la liste des problèmes à résoudre.
Du point de vue strictement économique, les gorilles sont une des meilleures attractions du pays qui fait que les touristes dépensent des milliers de dollars dans le pays dans les hôtels, pour le transport, la nourriture etc.
Le RDB est parfaitement conscient de l’avantage potentiel que ces dollars apportent au pays et s’active pour apporter des améliorations aux deux autres parcs nationaux dans l’espoir que les touristes s’attarderont plus et pourront faire plus de visites à d’autres domaines.
Le RDB a fixé le prix des permis de visites dans les volcans à 500 Dollars par personne. Ils sont strictement limités à 64 personnes par jour en 8 groupes. Chaque groupe de touristes visite une famille de gorilles pendant une heure par jour. Il y a d’autres familles de gorilles qui ne sont visitées que par les chercheurs. Il y a certainement une pression pour augmenter l’allocation journalière de visiteurs (elle sera portée à 80 bientôt) et une danse délicate est en jeu entre la science et l’économie basée sur la prise de décision.
Nous avons aussi parlé avec des gens à la Diane Fossey Gorilla Fund, qui nous ont expliqué les nuances de la conservation des gorilles, avec quelques-unes des façons dont leur organisation a aidé à améliorer la vie des gorilles. L’organisation emploie environ 150 personnes et s’active en fournissant des opportunités éducatives sur les gorilles ainsi que l’enseignement des sciences fondamentales pour les enfants dans la région.
En outre, les programmes de santé ont été améliorés afin de minimiser la transmission de maladies entre les gorilles et les humains. Ce type d’enseignement combiné avec la promotion du RDB a présenté le gorille comme étant le symbole bien-aimé du Rwanda et a abouti à une vénération quasi universelle pour les gorilles et à toute la protection dont ils ont besoin.
C’est ce qui est surtout une prise de conscience des notions de base de l’écologie. Aujourd’hui, la conservation des gorilles de montagne a été saluée comme un succès rare. La population a augmenté depuis l’époque de Diane Fossey d’environ 750.
SOURCE : http://www.triplepundit.com/2011/11...
Photo : les gorilles du parc national des volcans
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