Utiliser son mobile comme un compte en banque : un rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) publié en juin met en lumière ce phénomène de grande ampleur dans les pays de l’est de l’Afrique mais peu connu en Europe selon le journal Le Monde.
Dans le monde, depuis le mois de mars, pas moins de 130 systèmes de paiement par mobile ont été lancés. Surtout en Afrique qui est le leader dans ce domaine : soixante plates-formes y sont déjà implantées, dont seize dans les cinq pays de l’est du continent – Rwanda, Burundi, Kenya, Ouganda et Tanzanie.
Ces systèmes, qui mettent en relation des opérateurs téléphoniques traditionnels et des établissements bancaires, permettent à leurs utilisateurs de se servir de leurs téléphones portables pour transférer de l’argent sur le mode du mandat, régler des factures d’électricité ou d’eau, percevoir leurs salaires et même faire des crédits ou souscrire des assurances.
En Afrique de l’Est, le phénomène a pris une ampleur exceptionnelle. Selon le rapport de la Cnuced, près de 30 millions d’abonnements étaient souscrits en août 2011 auprès des seize plates-formes de la région.
M-Pesa, la plate-forme de paiement la plus populaire, dirigée par l’opérateur kenyan Safaricom, compte 15 millions de clients actifs qui transfèrent chaque mois près de 660 millions de dollars (523 millions d’euros) en moyenne. Un transfert d’argent coûte à l’utilisateur entre 5 centimes et 6 euros en fonction du pays, des plates-formes, du montant et du destinataire.
En août 2011, 17,8 millions d’abonnements étaient ouverts au Kenya contre 9,2 millions en Tanzanie, concernant respectivement 44 % et 49 % de la population, des taux d’adoption énormes.
Dans son rapport, la Cnuced appelle les pays d’Afrique de l’Est à encourager une démarche qui pourrait, à terme, être un des leviers pour accroître le dynamisme économique de la région.
Pour cela, relève la Cnuced, les plates-formes doivent encore conquérir la confiance des consommateurs en assurant leur protection et celle de leurs transactions. Ils doivent également améliorer leur collaboration et mettre en place des passerelles entre eux pour permettre à deux utilisateurs d’opérateurs concurrents de pouvoir profiter conjointement de ces services.
Quant à la sécurisation des transactions, la Cnuced reconnait des progrès de la part des autorités gouvernementales avec la mise en place de signatures et d’authentification électroniques, ainsi que de mesures assurant la protection des données et de la vie privée des utilisateurs.
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