Les 600 étudiants rwandais de l’université Makerere en Ouganda ont peur de se joindre aux autres étudiants qui manifestent contre la brusque fermeture hier de l’université suite à une grève prolongée des professeurs. 

Le mécontentement des professeurs qui refusent de travailler est provoqué par le non paiement des 16.7 milliards de Shilling (un peu plus de 5 milliards de Frw) de leurs fonds de pensions.

Ann Kalisa, présidente de l’association des étudiants banyarwanda de l’université de Makerere, a confié à Igihe.com qu’ils ont peur de se rendre au campus.

« D’autre étudiants veulent nous voir impliqués dans les manifestations, mais nous restons dans nos résidences, dit-elle, d’autres chef d’étudiants m’ont appelée pour me dire que nous aussi devons manifester afin de lutter pour notre droit à l’éducation ».

Ces étudiants n’ont pas vu un professeur, il y a environ deux semaines, depuis le début du trimestre.

Les professeurs estiment que leur cas n’a pas été pris au sérieux. Ils réclament 16.7 milliards de shilling (un peu plus de 5 milliards deFrw) de leurs pensions auprès de la société ougandaise d’assurance NIC. En plus, ils exigent le déblocage de 8 milliards (2,3 milliards de Frw) pour arrondir les salaires des professeurs mal-payés. La NIC rejette les chiffres en les rabaissant à seulement 3 milliards de shilling ougandais (1 milliard de Frw).

Faute d’arriver à un consensus entre les dirigeants de l’université et les professeurs, la décision a été de fermer immédiatement le campus. Les étudiants internationaux, notamment les Rwandais ont le seul choix de recouvrir les frais de transport pour retournez chez eux. Entretemps l’université veut les escorter pour leur sécurité.

A Kampala, la tension reste vive et les étudiants semblent n’avoir pas encore dit leur dernier mot. Ils préparent une manifestation contre la fermeture d’une des célèbres universités du pays, voire d’Afrique.