Londres abandonne la procédure d’extradition contre Karake, patron du renseignement rwandais

Redigé par IGIHE
Le 11 août 2015 à 05:04

La justice britannique a annoncé lundi 10 août avoir abandonné la procédure d’extradition lancée en juin contre le chef des services secrets rwandais Emmanuel Karenzi Karake, arrêté à Londres à la demande de l’Espagne.
« La procédure a été abandonnée aujourd’hui, lundi », a déclaré un porte-parole du tribunal de Westminster Magistrate, à Londres. Il a ajouté que les accusations spécifiées dans le mandat d’arrêt n’entraient pas dans le cadre des infractions couvertes par la procédure d’extradition britannique. (...)

La justice britannique a annoncé lundi 10 août avoir abandonné la procédure d’extradition lancée en juin contre le chef des services secrets rwandais Emmanuel Karenzi Karake, arrêté à Londres à la demande de l’Espagne.

« La procédure a été abandonnée aujourd’hui, lundi », a déclaré un porte-parole du tribunal de Westminster Magistrate, à Londres. Il a ajouté que les accusations spécifiées dans le mandat d’arrêt n’entraient pas dans le cadre des infractions couvertes par la procédure d’extradition britannique.

« Après un examen attentif, nous ne pensons pas qu’une extradition peut être prononcée au regard des faits reprochés, selon la loi britannique », ont confirmé les services du procureur de la couronne (CPS) dans un communiqué publié en fin d’après-midi.

Le cabinet d’avocat Omnia, qui assure la défense du général Karake, a également affirmé dans un communiqué que le chef des services secrets rwandais avait été libéré sans condition après que les autorités espagnoles ont concédé qu’il n’avait commis aucun crime susceptible de poursuite en Angleterre et en Espagne.

Kagame condamne « l’arrogance » de l’Occident

Le général Karake, personnalité clé du régime rwandais, avait été arrêté le 20 juin à l’aéroport de Heathrow à Londres, à la demande de l’Espagne. Madrid l’accusait de « crimes de terrorisme » en lien avec la mort ou la disparition de neuf Espagnols au Rwanda, dont trois travailleurs humanitaires de Médecins du Monde. Il avait été libéré sous caution quelques jours plus tard, dans l’attente d’une décision sur le fond.

Peut-on apprécier l’indépendance de la justice britannique et la grandeur du juge qui a officié au procès de ce général ? En effet tout annonçait un procès politique au vu des circonstances particulièrement dénigrantes de l’arrestation du général qui a suivi de près la décision de la Commission ad hoc rwandaise consacrant la suppression à durée indéterminée du Programme Gahuzamiryango de la BBC suite à la publication d’un documentaire de ce médium ; Rwanda:Untold Story aux relents extrêmement négationnistes du génocide des Tutsi de 1994.


Avec Jeune Afrique


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