Le président Paul Kagame est arrivé à Luanda/Angola ce lundi 24 mars pour participer à une réunion extraordinaire des Chefs d’Etat des Pays membres de l’ICGLR (Conférence Internationale sur la Sécurité, la Paix et le Développement des pays de la Région des Grands Lacs).
Des observateurs de la région apprécient différemment la situation politique de la région des Grands Lacs. Rares sont ceux qui osent lier les motivations économiques aux géostratégies qui se dessinent dans la région avec l’Est de la RDC pour épicentre.

« Sans contredit cette rencontre extraordinaire des Chef d’Etat des Pays membres revêt une importance capitale pour la sécurité de la région. Sur l’initiative de qui cette rencontre a été convoquée ? Pourquoi voit-on un Jacob Zuma, le Sud Africain, dans la réunion alors qu’à proprement parler il n’est pas membre de l’ICGLR ?
Il y a dans tout ceci un contentieux rwando sud africain sur lequel se pencher. Et tout doit passer par la RDC de Joseph Kabila car on a vu par le passé des voyages incessants de feu le Col. Patrick Karegeya à Kinshasa.
Désentimentaliser la géopolitique de l’Afrique Centrale au profit des intérêts d’Etats
D’autres parlent de camps d’entraînement cachés de Rwandais, FDLR et autres ?, en profondeur, dans les brousses congolaises bien éloignées de l’Est de la RDC. Et puis cette façon à peine voilée des officiels rwandais qui pointent du doigt les agissements du général (Kayumba Nyamwasa) et du Colonel (feu Patrick Karegeya) d’insécurité exportée au Rwanda, des déclarations mi figue mi raisin des officiels rwandais ne confirmant ni n’infirmant leur rôle dans les attentats contre les deux ex-bras droit de Kagame, tout cela montre une tendance des officiels rwandais à attirer l’attention de la Communauté internationale pour qu’elle s’intéresse sur le contentieux Rwanda-Afrique du Sud », a confié sur le mode hypothétique à IGIHE cet observateur politique qui a requis l’anonymat montrant néanmoins que cette rencontre extraordinaire de Luanda avec la présence des Présidents Paul Kagame, Jacob Zuma et Joseph Kabila n’est pas fortuite, que le Congolais Sassou N’guesso doit être pressenti comme un médiateur désigné par certains puissants lobbies faits de gros investisseurs et financiers américains, anglo américains ou anglo sud africains ou tous à la fois qui ne sont pas contents du comportement politique des puissances régionales dont l’Afrique du Sud et l’animosité à peine cachée qu’elles nourrissent envers le régime rwandais actuel.

A une autre question pouvant être soulevée, celle de la tentative de bricolage et travestissement des constitutions au Burundi et en RDC en vue de permettre l’occasion d’un troisième mandat interdit aux présidents en exercice dans ces deux pays, la question est balayée d’un revers de la main par un autre analyste interviewé qui trouve que cela relève de la politique interne de ces pays. « Du reste, si cette question allait être sur l’agenda de la réunion, le Président du Burundi, Pierre Nkurunziza aurait dû être présent à la réunion », a-t-il ajouté.
En effet, la nouvelle appréciation de la situation dans la région des Grands Lacs, spécialement l’Est de la RDC, est que tout doit se faire pour pacifier la région mais aussi pour bien contrôler et réguler les concessions minières et les routes commerciales des minerais congolais.
Une nouvelle ère de la paix dans les Grands Lacs, une exploitation minière réglementée
Apparemment il y a de nouvelles consignes et directives internationales auxquelles sont astreints les opérateurs congolais à la solde de leurs procurateurs Sud africains, angloaméricains dans les concessions minières de cet Est de la RDC. Doivent-ils se discipliner suffisamment, rationaliser leurs business pour opérer de façon transparente afin de réprimer ou chasser les groupes armés qui sévissent dans le secteur ?
« Il est important d’aller au-delà de la production artisanale. Il faut produire plus, vendre plus, gagner plus. L’investissement massif du secteur privé est une condition sine qua non du développement durable et pérenne du secteur minier dans l’Est de la RDC. Il n’y aura pas de développement de masse sans une modernisation et une industrialisation de l’exploitation des ressources naturelles ».
Ça c’est du Kobler l’onusien. Il s’adresse aux autorités congolaises pour leur dire que toute pacification du pays passe par la réorganisation du secteur minier qui doit être lié aux conglomérats occidentaux.
De fil en aiguille, on comprend que la rencontre de ce 24 mars de Luanda de l’ICGLR peut sonner la fin des groupes armés particulièrement étrangers au Congo dont les FDLR rwandaises pour que la Communauté internationale des financiers et aux prospecteurs de minerais stratégiques puissent travailler en toute quiétude.
Des puissances internationales, des dividendes de la paix
Et ce ne sont pas les Américains qui seront mécontents de cette nouvelle face de la sécurité dans les Grands Lacs. Ne sont-ils pas eux qui ont autorisés Rwandais et Ougandais à accompagner pour intronisation des Kabila à Kinshasa ? Et qui si ce ne sont pas eux, qui peuvent ordonner une démarche honorable de fin des conflits dans cette Afrique des Grands Lacs moyennant la résurgence d’un environnement des affaires dans lequel ils sont des acteurs principaux. Et dans cette optique, le Rwanda de Kagame reste une place forte incontournable.
S’il faut revenir à la rencontre au Sommet de Luanda, la situation est à l’apaisement et au pragmatisme économique.

« Le Rwanda et l’Afrique du Sud sont condamnés à entretenir de bonnes relations diplomatiques », a déclaré récemment le ministre sud africain de la Justice au lendemain du saccagement de la résidence en Afrique du Sud de l’ex-Bras droit du Président Paul Kagame devenu l’ennemi numéro un du Régime, le Gén. Faustin Kayumba Nyamwasa. Pourquoi de ces relations diplomatiques fortes si ce n’est la carte d’identité particulière du Rwanda ?
Une paix pragmatique
D’autre part, à Goma, dans l’Est de la RDC, il s’y organise des conférences tentant de comprendre et concevoir de bonnes stratégies pour voir clair dans l’exploitation des minerais de la riche partie orientale de la RDC.
« Dans le Nord-Kivu, nous avons particulièrement le pyrochlore qui a une importance capitale parce qu’il contient le T-rare, un métal stratégique, qui fait actuellement de la Chine une des grandes puissances mondiales », a expliqué Donat Kampata, expert du gouvernement congolais en mines au cours de la deuxième édition de la Conférence sur les mines débuté lundi 24 mars à Goma (Nord-Kivu) dans l’Est de la RDC.
Il voulait montrer que la province du Nord Kivu est un véritable scandale géologique très bien placé dans le viseur des prospecteurs miniers de tout poil.
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