Ministre convoqué au Sénat : retard patent dans l’utilisation du Biogaz

Redigé par IGIHE
Le 14 février 2014 à 12:23

La Secrétaire d’Etat à l’Energie, Emma Françoise Isumbingabo, a répondu a l’invitation de la Plénière du Sénat rwandais afin qu’elle s’explique sur le retard affiché des projets de propagation du Biogaz et des lampes économiques.
A la fin de la session, les sénateurs se sont estimés insatisfaits des explications données par la ministre. Ils ont décidé qu’il y a eu un manque de volonté de la part de ce ministère pour activer ces projets avec satisfaction.
La ministre dit que pour le projet Biogaz, projet qui (...)

La Secrétaire d’Etat à l’Energie, Emma Françoise Isumbingabo, a répondu a l’invitation de la Plénière du Sénat rwandais afin qu’elle s’explique sur le retard affiché des projets de propagation du Biogaz et des lampes économiques.

A la fin de la session, les sénateurs se sont estimés insatisfaits des explications données par la ministre. Ils ont décidé qu’il y a eu un manque de volonté de la part de ce ministère pour activer ces projets avec satisfaction.

La ministre dit que pour le projet Biogaz, projet qui a commencé en 2007, 3509 points ont été installés dans les ménages rwandais dont 57 établissements scolaires et 11 pénitenciers.

« Les défis auxquels nous faisons face sont en rapport avec le faible pouvoir d’achat des citoyens rwandais, le peu de savoir faire dans la construction de cette source d’énergie, la non disposition des banques commerciales à accorder aux ménages des crédits pour la construction de ces centres énergétiques », a tenté d’expliquer au Parlement Mme Isumbingabo, les informant qu’ayant constaté ces distorsions, le Secrétariat à l’Energie a décidé de revoir à la baisse le montant de construction d’une unité Biogaz de 4 m3 de 650.000 Frw (légèrement moins 1000$) à 556.000 Frs (817$) et pour une unité de 10 m3, le prix à payer a baissé de 1.100.000 Frw (1.617$) à 839.000 Frw (1233.8$).

La Secrétaire d’Etat a confié au Sénat que le Ministère a constaté une réception mitigée de la part des bénéficiaires de cette réduction liée toujours à leur faible pouvoir d’achat même si le gouvernement prend en charge 54% du coؘût de construction de cette unité pour chaque paysan qui en fait la demande. Cette subside est entièrement prise en charge par le Gouvernement par le biais du budget annuel ordinaire alors qu’avant il était question des donateurs, a-t-elle informé le Sénat.

Pour ce qui est de savoir-faire pour la construction de ces unités de production du Biogaz dans les ménages des paysans, la Secrétaire d’Etat a informé les sénateurs que cette question est résolue du moment que 54 associations et sociétés commerciales versées dans ce projet sont déjà disponibles et travaillent en partenariat avec le Gouvernement.

Explications non satisfaisantes

Le Sénateur Bizimana est intervenu pour signifier qu’il a manqué une volonté politique du Gouvernement pour ce projet.

« La Secrétaire d’Etat dit que depuis l’an 2010, il devait se construire 1000 unités de biogaz, que seules 627 l’ont été ; qu’en 2011, sur 1200 seules 785 ont été construites ; que pour 2012, 776 ont été achevées sur les 1200 qui étaient prévues ; que dans les prévisions de 2014, 1500 seront construites ; pourtant à ce jour, 554 unités de biogaz sont seulement achevées ; il est clair que le Gouvernement n’atteindra pas ses objectifs en juillet 2014 », a-t-il souligné.

La secrétaire d’Etat à l’énergie a promis de tout faire pour le suivi de ce projet.
Dans la politique nationale de protection et conservation de l’environnement, le Gouvernement s’est donné l’objectif de réduction de l’usage du bois de chauffage de 80% en 2010 jusqu’à 50% en 2017.

Des doutes de non atteinte de ces objectifs se font sentir du moment qu’il ne reste rien que 3 ans pour faire en sorte que de 10% des ménages actuels utilisant le biogaz, le taux passe à 70% dans 7 ans.


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