Il l’a déclaré ce jeudi 3 octobre 2019 lors de la présentation du rapport d’une recherche effectuée par la Commission des Affaires Etrangères, la Coopération et la Sécurité au Sénat, sur l’état du négationnisme et du révisionnisme du génocide perpetré contre les Tutsis, observables à l’étranger, et des stratégies à adopter.
Il ressort de ce rapport que la plupart des négationnistes et des révisionnistes à l’étranger sont des gens à titre personnel, des organisations non gouvernementales, des congrégations religieuses, des organismes internationaux et des politiciens. Un des obstacles majeurs est le fait que certains pays, connus pour avoir joué un rôle dans ce génocide, n’ont pas, dans leur législation, des lois qui sanctionnent l’idéologie, le négationnisme et le révisionnisme du génocide perpetré contre les Tutsis.
Uwizeyimana Evode reconnaît qu’il existe des accords sur la prévention, la lutte et les sanctions du crime de génocide, de son idéologie, des négationnistes et des révisionnistes, mais déplore l’innefficacité dans l’application de ces sanctions.
“Les punitions figurent seulement dans les titres des accords, mais vous ne touverez nulle part dans ces accords un article sur la punition, ce qui dénote une déficience dans les dits accords”, observe le Secrétaire d’Etat.
Il estime inefficace la stratégie du Sénat de traiter unilattéralement avec un pays isolé, sur la promulgation des lois contre le négationnisme et le révisionnisme, mais recommande plutôt une large sensibilisation sur leur ratification.
Pour lui, le Rwanda devrait penser à une autre strategie visant, par la voie diplomatique, l’obtention de la signature des accords internationaux au lieu de négocier avec un pays isolé.
“Quand un pays accepte de signer de tels accords il accepte parallèlement que ces accords entrent dans ses lois. C’est beaucoup plus facile que d’aller frapper sur les portes de chacun des 193 pays”, observe-t-il.
Selon lui, le Rwanda a beaucoup de pays amis, puissants et influents, capables de préparer ces accords avec des experts, et voir ensuite comment les faire ratifier.
Le Président du Sénat, Bernard Makuza, ne le voit pas de cet oeil.
Pour lui, on ne peut obtenir des accords multilatéraux sans passer par des accords bilatéraux.
“Quand tu veux qu’une action se répercute sur plusieurs pays, tu dois considérer celle sur laquelle s’accordent deux pays. Lorsqu’un pays cherche des voix dans des organisations internationales, il commence par s’adresser à un pays à part, l’un après l’autre”, a-t-il dit.
Le Ministère Public a dit avoir reçu, entre 2016 et 2019, 1680 dossiers de personnes présumées coupables du crime de négationnisme et de révisionnisme, à l’intérieur du pays, et que leur nombre s’est accru de 114 au début de 2019 à 350 en août de la même année.
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