Il n’y a plus de soldats tchadiens en Centrafrique. Ce Mercredi, le Tchad a annoncé avoir achevé le retrait de ses troupes lors d’une cérémonie officielle présidée, à Sarh, dans le sud du pays, par le Premier ministre Pahmi Deubet Kalzeubé.

Ndjamena a indiqué, ce mercredi 16 avril, avoir achevé le retrait de Centrafrique de l’ensemble de son contingent au sein de la force africaine (Misca). "Le dernier soldat a traversé la frontière le 13 avril à 20 heures", a déclaré le chef du contingent tchadien auprès de la Misca, le colonel Souleyman Adam, en présence du Premier ministre lors d’une cérémonie à Sarh, dans le sud du pays.

Ce retrait avait été décidé le 3 avril par le président Idriss Déby Itno en réaction aux accusations de l’ONU contre les soldats tchadiens, soupçonnés d’avoir tiré sur des civils à Bangui. Quelque 833 soldats ont donc traversé la frontière avec armes et bagages, tandis que 15 ont perdu dans les combats, selon le gouvernement de N’Djamena.

Fustigeant ceux qui s’emploient obstinément à vouloir ternir l’image "de nos vaillantes forces de défense et de sécurité", le Premier ministre a notamment demandé aux forces françaises de l’opération Sangaris et à la Misca d’assurer la sécurité de ses compatriotes restés en Centrafrique.

Mardi 15 avril, le ministère des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a dit espérer que ce retrait n’était pas une option définitive.