Empêtré dans le "Fifagate" et dans sa guerre avec Michel Platini, Sepp Blatter, le président démissionnaire de la Fédération mondial de football, a dénoncé, dans le Times de samedi, le rôle de Nicolas Sarkozy dans l’attribution au Qatar de la Coupe du monde de football en 2022.
Sepp Blatter a officiellement quitté cette semaine sa fonction de président de la Fifa. Depuis six mois, il ne cesse de plaider son innocence dans les enquêtes des justices suisse et américaine. Mais aussi d’expliquer les conditions d’attribution, contestées, des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement accueillies en Russie et au Qatar. Dans le Times de samedi, il cite un nom : Nicolas Sarkozy.
La direction de la Fifa avait scellé, selon Sepp Blatter, "un arrangement diplomatique" afin d’attribuer les mondiaux aux Russes en 2018 puis aux Américains en 2002. Mais, lors du double vote qui entérinait cette décision le 2 décembre 2010, le Qatar a été choisi à la surprise générale comme pays hôte.
"Les Coupes du monde sont attribuées par des interventions politiques"
Le président démissionnaire de la Fifa explique auprès du quotidien britannique : "Nicolas Sarkozy a fait basculer le processus d’attribution pour 2022." Et de se faire plus précis : "Michel Platini m’a raconté que le Président Sarkozy lui avait ordonné de voter pour le Qatar. Je savais alors que c’était un problème." Quelques heures avant le vote, le chef de l’Etat s’était invité et avait convoqué une réunion express avec le président français de l’UEFA. Le 5 juin 2014 dans L’Equipe, Michel Platini assurait pourtant que "ni Sarkozy ni personne ne [lui] avait demandé de voter pour le Qatar."
Rien d’illégal, assure toutefois Sepp Blatter, qui développe : "Les Coupes du monde sont attribuées par des interventions politiques. Et cette intervention politique française a fait changer notre accord tacite. Si on avait choisi les Etats-Unis, on n’aurait pas tous ces problèmes."
Entre Blatter et Platini, une simple "affaire comptable" ?
Sepp Blatter est aussi revenu sur l’enquête que mène la justice suisse à son encontre. Il est notamment accusé d’avoir effectué "un paiement déloyal" de deux millions de francs suisses en faveur de Michel Platini. Ce qui a eu pour effet de faire chuter l’ancien international français. "Platini est innocent. Comme moi", a martelé l’ex-président de la Fifa avant d’évoquer le dossier : "Il n’y a rien là-dedans. C’est une affaire comptable. Pas une affaire d’éthique."
Les deux hommes qui contestent toute irrégularité ont fait appel de leur suspension de toute activité dans le football. Malgré l’appel, cette sanction signifie pour Michel Platini la fin prématurée de sa candidature à l’élection à la présidence de la Fifa, prévue vendredi prochain à Zurich.
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