Mozambique : le président et le chef de la rébellion signent la paix

Redigé par IGIHE
Le 5 septembre 2014 à 02:37

Le président mozambicain Armando Guebuza et le chef de la rébellion du Renamo Afonso Dhlakama ont signé vendredi à Maputo un accord de paix qui met fin à deux ans de violences et ouvre la voie à des élections en octobre.
Les deux hommes ont apposé leurs signatures sur le document devant un parterre d’une centaine de diplomates et de hauts dignitaires rassemblés à la présidence, a constaté une journaliste de l’AFP.
Cette rencontre entre les deux ex-ennemis scelle un cessez-le-feu conclu le 24 août entre (...)

Le président mozambicain Armando Guebuza et le chef de la rébellion du Renamo Afonso Dhlakama ont signé vendredi à Maputo un accord de paix qui met fin à deux ans de violences et ouvre la voie à des élections en octobre.

Les deux hommes ont apposé leurs signatures sur le document devant un parterre d’une centaine de diplomates et de hauts dignitaires rassemblés à la présidence, a constaté une journaliste de l’AFP.

Cette rencontre entre les deux ex-ennemis scelle un cessez-le-feu conclu le 24 août entre les négociateurs des deux camps. Depuis presque deux ans, l’ancien guérillero Dhlakama, qui a fait un retour triomphal jeudi dans la capitale Maputo, avait pris le maquis.

Sa dernière entrevue avec M. Guebuza remontait à 2011, en province. Depuis sa cachette, il exerçait un chantage à l’insécurité sur le gouvernement, accusé de monopoliser le pouvoir et d’accaparer les ressources nationales, sur fond de forte corruption.

Après d’innombrables cycles de dialogue politique infructueux, les affrontements militaires avaient connu une escalade en 2013. Il a fallu l’intervention de la diplomatie italienne, pays artisan des accords de paix ayant mis fin à seize ans de guerre civile en 1992, pour sortir de l’impasse.

Plutôt que de s’aventurer dans un conflit incertain, le gouvernement du Frelimo, le parti au pouvoir depuis l’indépendance, de formation marxiste avant une plongée effrénée dans les affaires, a préféré composer.

L’accord de cessez-le-feu, dont tous les dessous n’ont pas été dévoilés, doit permettre de tenir sans encombre les législatives et la présidentielle du 15 octobre, sur la base d’un nouveau code électoral.

L’accord de cessez-le-feu ne règle en effet pas tout. Il prévoit l’intégration dans l’armée des combattants de la Renamo, alors que le gouvernement a déjà plusieurs programmes destinés à réinsérer dans la vie civile les anciens guérilleros démobilisés.

Avec Belga


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