Mugesera rejette l’impact de sa qualité de leader d’opinion rapport à son discours incendiaire

Redigé par IGIHE
Le 23 mars 2013 à 05:09

Au cours de la séance de tribunal de ce 19 mars où le Dr Léon Mugesera recomparaissait devant la Cour, celui-ci s’expliquait sur les crimes dont il est accusé en rapport avec son discours jugé incendiaire dans l’ex-sous préfecture de Kabaya (en Préfecture de Gisenyi, Nord ouest du pays) en 1992, il a nié tout en bloc. Selon lui, ce n’est pas son discours qui a embrasé et appelé les Bahutu pour tuer les Batutsi en 1994.
Il a montré que son discours sur lequel se base le Ministère public pour l’accuser (...)

Au cours de la séance de tribunal de ce 19 mars où le Dr Léon Mugesera recomparaissait devant la Cour, celui-ci s’expliquait sur les crimes dont il est accusé en rapport avec son discours jugé incendiaire dans l’ex-sous préfecture de Kabaya (en Préfecture de Gisenyi, Nord ouest du pays) en 1992, il a nié tout en bloc. Selon lui, ce n’est pas son discours qui a embrasé et appelé les Bahutu pour tuer les Batutsi en 1994.

Il a montré que son discours sur lequel se base le Ministère public pour l’accuser de crimes de génocide contre les tutsi du Rwanda en 1994 n’y est pour rien car il n’avait, au moment des faits, ni possibilité ni capacité de donner l’ordre aux habitants de mettre en pratique le contenu de son message.

Même s’il n’accepte pas le discours en question tel qu’entendu dans les séances de procès antérieurs, il fait remarquer qu’on y a ajouté d’autres séquences. Et puis, a-t-il ajouté, tout discours prononcé est sujet à des interprétations variées selon les personnes et leurs dispositions d’esprit.

« Pour ce faire, mon discours n’a pas été l’occasion des massacres qui se sont répandus dans tout le pays. Ce n’est pas ce discours qui devait soulever les hutu pour tuer les tutsi car ils avaient leur jugeote et savaient soupeser ce qu’ils venaient d’entendre de moi. Bien plus, je n’étais pas un dirigeant de grande carrure en ce moment-la »

Le présumé continue de plus belle, oubliant délibérément qu’en tant que leader d’opinion natif de la place il régnait en maître spirituel sur les paysans incultes qui pratiquement buvaient ses paroles et qui, certainement, se demandaient : ’’ Quand est-ce qu’on va les tuer pour prendre leurs terres ?’’.

« Je n’étais pas parmi les décideurs politiques, encore moins militaires au point d’ordonner aux paysans de mettre en application ce que je leur avais dit. Ai-je utilise souvent le terme ‘cancrelat’ ? Cela ne faisait pas allusion aux Batutsi. Je n’ai pas nourri de haine contre les Batutsi… »

Sa plaidoirie a dure quelques cinq heures. A la fin de quoi, « Si j’en avais le pouvoir, j’aurais pu porter plainte contre le Ministère Public qui a fomente des accusations contre ma personne ; accusations contenue dans la cassette audio qui contient mon discours change », a déclaré le docteur.
La conclusion de sa longue intervention : le Ministère public doit retirer ses accusations.


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