Négociations de Kampala : Kinshasa et le M23 tomberont-ils d’accord ?

Redigé par RFI
Le 21 janvier 2013 à 08:18

A Kampala, le gouvernement de Kinshasa et le groupe rebelle M23 négocient sous l’arbitrage du ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga. Une négociation pied à pied sur le premier point à l’ordre du jour : la révision de l’accord du 23 mars 2009 qui avait mis fin à la précédente rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda.
Pendant de longues heures samedi, les négociateurs du gouvernement de Kinshasa et les rebelles du M23 ont évalué point par point (...)

A Kampala, le gouvernement de Kinshasa et le groupe rebelle M23 négocient sous l’arbitrage du ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga. Une négociation pied à pied sur le premier point à l’ordre du jour : la révision de l’accord du 23 mars 2009 qui avait mis fin à la précédente rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda.

Pendant de longues heures samedi, les négociateurs du gouvernement de Kinshasa et les rebelles du M23 ont évalué point par point l’application de l’accord signé à Goma le 23 mars 2009 entre Kinshasa et le CNDP.

Le mouvement rebelle de l’époque s’était vu promettre des postes et des promotions dans l’armée et dans des services publics. Des promesses qui n’ont pas toutes été tenues selon le M23, qui reproche aussi à Kinshasa de ne pas avoir donné les moyens de lutter contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Kinshasa, de son côté, accuse les ex-CNDP de n’avoir pas toujours été efficaces dans les fonctions qu’ils ont obtenues.

Le chef militaire du M23, Sultani Makenga, à Bunagana dans l’est du Congo le 3 janvier 2013.
REUTERS/James Akena

Toutes ces récriminations sont mises sur la table. Il faudra voir ensuite comment y remédier. La discussion est ardue, par exemple sur la reconnaissance des grades. Pour Kinshasa, pas question de reconnaître comme général un colonel qui s’est mutiné. C’est le cas notamment de Sultani Makenga, le chef militaire du M23.

L’accord paraît encore lointain, même si de part et d’autre, on affiche l’ambition d’y aboutir dans la semaine qui vient.


Ces derniers jours, quelques membres de la société civile ont rejoint les rangs de la délégation du M23 à Kampala. La sanction n’a pas tardé à tomber : ces militants sont désormais exclus de la société civile congolaise. Sa coordinatrice Maguy Kiala, membre de la délégation, s’en explique.

Maguy Kiala,
Délégation de la société civile

Si réellement, nous défendons la communauté, la population, je ne vois pas comment nous pouvons nous mettre du côté de ce qu’on a appelé « forces négatives ». Donc, on les a enlevés de la société civile


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