Nigeria : l’ONU sanctionne les insurgés islamistes de Boko Haram

Redigé par Jeuneafrique
Le 23 mai 2014 à 12:46

L’ONU a pris ce jeudi des sanctions, à la portée surtout politique, contre le groupe islamiste armé Boko Haram, auteur de l’enlèvement de plus de 200 lycéennes au Nigeria, pour lesquelles des manifestants ont réclamé à Abuja une "action résolue" du chef de l’Etat.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a placé jeudi Boko Haram sur la liste noire des organisations terroristes soumises à des sanctions en raison de leurs liens avec Al-Qaïda, une mesure réclamée par le Nigeria qui avait été aussi recommandée par un (...)

L’ONU a pris ce jeudi des sanctions, à la portée surtout politique, contre le groupe islamiste armé Boko Haram, auteur de l’enlèvement de plus de 200 lycéennes au Nigeria, pour lesquelles des manifestants ont réclamé à Abuja une "action résolue" du chef de l’Etat.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a placé jeudi Boko Haram sur la liste noire des organisations terroristes soumises à des sanctions en raison de leurs liens avec Al-Qaïda, une mesure réclamée par le Nigeria qui avait été aussi recommandée par un sommet international à Paris samedi.
Ces sanctions consistent en des gels d’avoirs, un embargo sur les armes et des interdictions de voyager.

Mais cette mesure a surtout une portée politique. Elle "montre que Boko Haram n’a aucun soutien dans la communauté internationale", a estimé un diplomate, car ses membres, basés dans le nord du pays, voyagent peu. Concrètement les sanctions permettront de restreindre l’approvisionnement —en armes notamment— du groupe, créé il y a dix ans, a-t-il expliqué.

L’ambassadrice américaine à l’ONU Samantha Power s’est immédiatement félicité d’une "mesure importante".
Les insurgés islamistes de Boko Haram ont enlevé à la mi-avril plus de 200 lycéennes à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, et leurs attaques sanglantes ont fait des milliers de morts depuis 2009. Le groupe armé est accusé d’une nouvelle série d’attaques meurtrières cette semaine, qui ont fait au total près de 150 morts.

Environ 200 militants du mouvement "#BringBackOurGirls" ("Rendez-nous nos filles") ont manifesté jeudi vers la villa du président nigérian Goodluck Jonathan à Abuja, la capitale fédérale, pour maintenir la pression sur le chef de l’Etat et réclamer "une action résolue". Des manifestants ont été reçus par des représentants du gouvernement.

Le président Jonathan, largement critiqué ces dernières semaines, tant au Nigeria qu’à l’étranger, pour son manque de réactivité dans cette crise, a déclaré dans un communiqué que ces manifestations devaient être dirigées contre "les terroristes qui ont enlevé nos filles innocentes".


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