Nkurunziza fait porter le fardeau de la crise économique par son peuple

Redigé par IGIHE
Le 8 novembre 2016 à 02:19

Le régime burundais ne manque pas d’imagination pour faire face au tarissement des ressources, dû à la suspension de plusieurs aides internationales, depuis la crise politique post-troisième mandat du président Nkurunziza. Mais c’est surtout dans la poche des Burundais que l’homme fort de Bujumbura compte renflouer les caisses de l’Etat, avec des mesures qui font froid dans le dos.
C’est un euphémisme de dire que le Burundi est plongé dans un coma économique depuis de longs mois. En cause, la (...)

Le régime burundais ne manque pas d’imagination pour faire face au tarissement des ressources, dû à la suspension de plusieurs aides internationales, depuis la crise politique post-troisième mandat du président Nkurunziza. Mais c’est surtout dans la poche des Burundais que l’homme fort de Bujumbura compte renflouer les caisses de l’Etat, avec des mesures qui font froid dans le dos.

C’est un euphémisme de dire que le Burundi est plongé dans un coma économique depuis de longs mois. En cause, la suspension de plusieurs aides internationales, depuis l’obstination du président Nkurunziza à briguer un troisième mandat, provoquant une crise politique aiguë, qui n’en finit pas avec ses multiples escalades.

Pour faire face à la raréfaction des ressources, Nkurunziza multiplie les mesures inédites. Sa nouvelle trouvaille, c’est l’achat et le port d’un gilet d’une valeur 13.500 francs burundais, pour tout conducteur de taxi-vélo, sous peine de se voir taxé de rebelle. Une taxe de stationnement vient également d’être instaurée par le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa. De son côté, le président du sénat, Révérien Ndikuriyo, a annoncé, il y a quelques jours, que la gestion des salaires des enseignants pourrait bientôt être à la charge des communes. Un véritable casse- tête en perspective pour les communes qui ploient déjà sous les charges salariales de personnel. Selon un syndicaliste de l’enseignement, les communes, déjà incapables de gérer les quelques fonctionnaires à leur charge, n’ont aucun moyen de faire face aux salaires des enseignants, plus de 82% de la fonction publique, « ni techniquement, ni financièrement ». Faut-il le rappeler, Nkurunziza avait déjà décrété l’achat d’un cahier de ménage de 2000 francs burundais, 1,40€.

Jusqu’où ira le président burundais ?

Avec bujumbura.be


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