Uhuru Kenyatta : Embarras des Occidentaux face au Président élu recherché par la CPI

Redigé par Le Figaro
Le 9 avril 2013 à 03:40

"Le président kenyan Uhuru Kenyatta, élu de justesse au premier tour en mars avec 50,07% des voix, doit prêter serment mardi. Il est également inculpé par la Cour pénale internationale, au grand embarras des Occidentaux.
D’où l’intense embarras des Occidentaux. Les États-Unis et plusieurs États européens ne devraient être représentés que par leur ambassadeurs, un niveau diplomatique très bas pour la principale puissance économique de l’Afrique de l’Est.
Nombre de présidents africains n’ont pas éprouvé (...)

"Le président kenyan Uhuru Kenyatta, élu de justesse au premier tour en mars avec 50,07% des voix, doit prêter serment mardi. Il est également inculpé par la Cour pénale internationale, au grand embarras des Occidentaux.

D’où l’intense embarras des Occidentaux. Les États-Unis et plusieurs États européens ne devraient être représentés que par leur ambassadeurs, un niveau diplomatique très bas pour la principale puissance économique de l’Afrique de l’Est.

Nombre de présidents africains n’ont pas éprouvé ces scrupules et seront présents. L’Inde et la Chine, de plus en plus investis sur le continent, doivent dépêcher de hauts responsables. Les pays occidentaux risquent ainsi de céder le terrain à des nations agressives sur le plan commercial. Alors que le Kenya prévoit une croissance de 6% en 2013, et que l’élection de Kenyatta, un homme d’affaires richissime, a provoqué une hausse de la bourse de Nairobi et l’appréciation du shilling kenyan.

Plus préoccupant encore, les pays occidentaux boudent une victoire de la démocratie dans un pays que l’on craignait de voir basculer à nouveau dans la violence. Après avoir amèrement contesté sa défaite, le perdant, Raila Odinga, a fini par l’accepter. Mais le succès du scrutin est aussi dû… à l’alliance des deux inculpés de la CPI, ennemis lors de la dernière élection. Les deux hommes sont accusés d’avoir, à l’époque, poussé leurs ethnies respectives l’une contre l’autre. Le « ticket » d’Uhuru Kenyatta, le Kikuyu, et de William Ruto, le Kalenjin, deux des principales ethnies du Kenya, a largement contribué à empêcher une répétition du scénario de 2007. Les commentateurs les plus optimistes évoquent un « point de bascule » qui verrait le Kenya en finir définitivement avec la violence politique..."


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