Ntirenganya, 25 ans, est originaire de Muhanga, ex-Préfecture de Gitarama. Il a subit un accident de circulation routière depuis 12 jours. Dépêché à l’hôpital de Kibagabaga, au Nord Est de la Ville de Kigali, il reste allongé sur son lit sans qu’il soit traité parce qu’il n’est pas affilié à l’assurance Mutuelle de Santé et qu’il n’a pas d’argent pour se faire soigner.

Il a subi cet accident le 21 décembre 2012. Ses deux jambes sont sérieusement endommagées y compris le bassin. A part le fait qu’il a passé l’examen de radiographie, aucun autre soin ne lui a été prodigué jusqu’au 2 janvier 2013, date où IGIHE lui a rendu visite.

“Je n’ai pas eu les moyens de me payer l’assurance maladie de 3000 Frw(4.76$) par an”, a déclaré Ntirenganya à IGIHE.

« C’est incroyable le fait qu’il n’a pas sa carte de Mutuelle de Santé. Cependant, il est aussi impensable de voir qu’il n’y a pas de personnes de bonne volonté dont la direction de l’hôpital qui pourraient l’aider », ont confié à IGIHE les gardes malades rencontrés dans la salle où il est immobilisé.

Un jeune homme qui lui tient compagnie ne comprend pas l’individualisme qui a attaqué les Rwandais. « Avant l’introduction de cette assurance maladie dite Mutuelle de Santé, les Rwandais s’entraidaient. Ntirenganya est sérieusement malade. Toute personne de bonne volonté devrait l’aider afin qu’il reçoive les soins nécessaires », a-t-il dit.

En effet, en entrant dans la salle du malade, une odeur putride se dégagent de ses jambes blessées et non soignées.
Les médecins interrogés disent qu’il ne peut pas être soigné avant qu’il ne verse les frais d’assurance maladie Mutuelle de Santé.

Au micro de IGIHE, le Directeur intérimaire de l’Hôpital, Dr Muvunyi, a déclaré qu’il n’était pas au courant de la situation de ce malade et il a promis de s’y atteler.

« Rien ne vaut la vie humaine », a-t-il dit. Il a promis de demander des explications au médecin qui connaît le cas de Ntirenganya au risque d’être viré car « le fait de ne pas être affilié à l’assurance-maladie ne devrait pas être sanctionné par la privation des soins médicaux quand le patient est entre les mains d’un médecin traitant ».