POIDS – Et si un processus naturel pouvait permettre de brûler, au repos, les cellules graisseuses ?

L’espoir d’un traitement contre l’obésité ? C’est en tout cas le souhait des chercheurs du Dana-Farber Cancer Institute et d’une équipe de l’université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) à l’origine de cette découverte. Sous la direction de Bruce Spiegelman, directeur du département Métabolisme et maladies chroniques au Dana-Farber, les scientifiques se sont intéressés à la combustion des cellules graisseuses. Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue américaine Cell.

Cette étude, relayée par Top Santé, a permis d’identifier une enzyme à l’origine de la production de dérivés d’acides aminés baptisés N-acylés. Ce sont ces derniers qui peuvent permettre une perte de poids. Comment ? Ces acides aminés stimulent la production de chaleur dans les cellules. Un booster qui permet, au repos, d’accélérer la perte de poids en brûlant des calories plutôt que de les stocker sous forme de graisses.

Afin d’évaluer précisément le résultat, ils ont injecté ces acides aminés chez des souris obèses alimentées avec un régime riche en graisses. Après seulement huit jours de traitements, ces souris ont perdu du poids. Plus précisément, elles ont perdu de la graisse située dans le tissu adipeux. Même si cette expérience a été exclusivement menée chez des animaux, elle ouvre la voie à un possible traitement chez les adultes. Cité par Top santé, Bruce Spiegelman précise dans l’étude : "Ces données suggèrent que l’enzyme PM20D1 et les acides aminés N-acylés peuvent être utilisés pour le traitement de l’obésité et d’autres troubles associés, tel que le diabète." Cette découverte peut donc ouvrir la voie à de nouveaux traitements composés de cet acide aminé pour lutter contre l’obésité ou le diabète.

L’obésité ne cesse de progresser dans le monde et en France. Selon une récente étude britannique, près de 20% de la population mondiale pourrait être concernée d’ici dix ans.

Plus précisément, le monde aurait même pris 1,5 kilo tous les dix ans depuis 1975. Au niveau mondial, les pays les plus touchés par l’obésité sont la Chine et les Etats-Unis. La France se place quant à elle parmi les "bons élèves", car elle a perdu 5 rangs au classement de l’obésité par pays.

metronews.fr