OBR : Une institution qui contribue aussi dans l’intégration du Burundi à l’EAC

Redigé par IGIHE
Le 26 février 2014 à 02:56

L’Office Burundais des Recettes (OBR), une autorité semi-autonome de perception d’impôts est devenu une institution modèle au Burundi, bien qu’elle reste exposée à une incertitude financière malgré ses multiples succès.
Dans une interview que Kieran Holmes, Commissaire général de l’OBR, a accordé à Africa Research Institute, il indique qu’avec la fin de la guerre civile au Burundi, très peu de revenu avec le domaine du fiscal. La cause étant qu’en 2009, deux départements( de l’impôts et des douanes) du (...)

L’Office Burundais des Recettes (OBR), une autorité semi-autonome de perception d’impôts est devenu une institution modèle au Burundi, bien qu’elle reste exposée à une incertitude financière malgré ses multiples succès.

Dans une interview que Kieran Holmes, Commissaire général de l’OBR, a accordé à Africa Research Institute, il indique qu’avec la fin de la guerre civile au Burundi, très peu de revenu avec le domaine du fiscal. La cause étant qu’en 2009, deux départements( de l’impôts et des douanes) du Ministère des Finances qui assuraient les fonctions qui revient à l’OBR étaient réputées pour leur niveau de corruption. En 2009, les recettes récupérées par l’Etat était de 301 millions BIF, (l’équivalent de 124 millions de dollars)

Avec l’adhésion burundaise à la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la création d’une autorité semi-autonome de perception (ASAP) a été décisive pour le gouvernement du Burundi de créer l’OBR. Le but poursuivi est d’harmoniser son administration d’impôts avec d’autres états-membres de l’EAC pour que le projet d’intégration et de marché commun deviennent une réalité. De plus, le gouvernement avait besoin de recueillir plus d’argent sur le plan interne.

Dans ce contexte d’intégration du Burundi à l’EAC, Harmoniser les impôts est une des démarches. La base imposable ainsi que les taux de taxation de chaque pays devraient être plus ou moins les mêmes. Par exemple, le contexte fiscal au Burundi devrait être similaire à celui du Kenya. Ceci empêche « la course vers le bas » ; un phénomène où les pays se font la concurrence pour obtenir des investissements en réduisant constamment les taux d’imposition. En plus, il est utile d’avoir une administration d’impôts qui est la même pour tous les pays, et c’est ce que le Burundi a cherché à faire en créant l’OBR.

Comme l’a indiqué Kieran Holmes, Commissaire général de l’OBR, cette harmonisation n’est pas facile quand les négociations se déroulent entre cinq gouvernements nationaux. Le problème c’est qu’au sein de l’EAC les structures économiques des pays-membres peuvent être très différentes. A titre d’exemple, l’économie d’un pays peut être dépendante de l’extraction des ressources naturelles. Ces pays-là auront un intérêt fort de taxer leurs rendements du capital investi, à savoir les dividendes, les intérêts, les redevances (ou royalities), et les frais de gestion. Cependant, il se peut qu’un autre pays veuille se lancer dans le secteur minier, et cherchera à offrir des taux d’imposition s’approchant le plus du zéro possible.

Dans les années à venir, le secteur minier serait une importante source de revenus. En octobre 2013 le Burundi a passé un nouvel code minier. L’OBR s’attend que ce secteur génère beaucoup de revenus pour la caisse de l’Etat, mais également une amélioration de la collecte d’impôts dans les secteurs informels. Par exemple, Kieran Holmes dit que l’OBR a lancé une campagne cherchant à motiver tous les PME à s’enregistrer en tant que contribuables. Au Burundi certaines entreprises privées prétendent être plus petites qu’elles le sont dans le but d’échapper à certaines obligations d’impôts.


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