OIF - Pierre Buyoya : "Je me considère comme un réformateur"

Redigé par Jeuneafrique
Le 30 octobre 2014 à 09:15

À deux reprises, il a pris le pouvoir par les armes. Mais l’ex-président burundais Pierre Buyoya est convaincu que cela ne l’empêchera pas d’obtenir le poste de secrétaire général de la Francophonie, en novembre.
Des cinq principaux candidats à la succession d’Abdou Diouf au poste de secrétaire général de la Francophonie, le Burundais Pierre Buyoya, 65 ans en novembre, est le seul ancien chef d’État. Le hic, surtout lorsque l’on souhaite briguer la tête d’une organisation aussi policée que l’OIF, c’est (...)

À deux reprises, il a pris le pouvoir par les armes. Mais l’ex-président burundais Pierre Buyoya est convaincu que cela ne l’empêchera pas d’obtenir le poste de secrétaire général de la Francophonie, en novembre.

Des cinq principaux candidats à la succession d’Abdou Diouf au poste de secrétaire général de la Francophonie, le Burundais Pierre Buyoya, 65 ans en novembre, est le seul ancien chef d’État. Le hic, surtout lorsque l’on souhaite briguer la tête d’une organisation aussi policée que l’OIF, c’est qu’il a accédé par deux fois au pouvoir en treillis, à la faveur d’un coup d’État.

Le tombeur de Jean-Baptiste Bagaza et de Sylvestre Ntibantunganya fait donc campagne avec une étiquette d’ancien putschiste collée au front - ce qu’adversaires et détracteurs ne manquent d’ailleurs pas de rappeler à chaque fois qu’ils le peuvent, alimentant même la rumeur (fausse) qu’il serait interdit de séjour ici ou là.

Buyoya n’en a cure, sa défense est simple : l’accession au pouvoir est une chose, son exercice en est une autre. En la matière, il est vrai qu’il n’a guère de leçons à recevoir. Il a beaucoup oeuvré pour la démocratie au Burundi (en instaurant notamment le multipartisme et en organisant les premières élections libres), les libertés individuelles et la réconciliation entre Hutus et Tutsis.

Enfin, battu par Melchior Ndadaye en 1993 lors d’un scrutin qu’il a lui-même organisé, il a reconnu sa défaite et a laissé son fauteuil de président. Depuis, il arpente le continent au chevet d’innombrables crises. En 2012, il a été nommé haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel. De passage à Paris, il est venu au siège de J.A., le 13 octobre, pour répondre à nos questions et défendre sa candidature. Droit dans ses bottes, cet ancien militaire formé en Europe sait aussi faire preuve de diplomatie.


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