ONU-RDC : Les viols de masse pourraient devenir des crimes de guerre

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Le 8 juillet 2011 à 12:42

Le Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), a publié mercredi 6 juin 2011 un rapport sur les violences sexuelles commises en République Démocratique du Congo (RDC). Un chapelet d’horreurs dont la communauté internationale veut enrayer.
Ce rapport fait état de près de 400 personnes qui ont été agressées sexuellement au cours des attaques lancées par les rebelles rwandais des FDLR en juillet et août 2010 dans la région de Walikale au Nord Kivu. D’où la volonté de sonner la fin de (...)

Le Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), a publié mercredi 6 juin 2011 un rapport sur les violences sexuelles commises en République Démocratique du Congo (RDC). Un chapelet d’horreurs dont la communauté internationale veut enrayer. 

Ce rapport fait état de près de 400 personnes qui ont été agressées sexuellement au cours des attaques lancées par les rebelles rwandais des FDLR en juillet et août 2010 dans la région de Walikale au Nord Kivu. D’où la volonté de sonner la fin de l’impunité en rendant ces viols de masse des crimes de guerre. 

Si les rebelles des Forces Démocratiques de la Libération du Rwanda (FDLR) sont les plus régulièrement cités dans divers rapports, ils ne sont pas les seuls à se livrer à ces actes abominables. Le mois dernier ce sont près de 170 femmes qui ont été violées par des déserteurs de l’armée régulière congolaise au Sud Kivu.

L’ONU estime que ces attaques « ont été planifiées à l’avance et exécutées de façon systématique, ciblée et semblent avoir été perpétrées pour punir les civils soupçonnées d’être favorables au gouvernement ».

Les faits étant d’une particulière gravité, l’ONU présume qu’il y a une forte probabilité qu’il s’agisse bien de « crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ». Dans un rapport préliminaire sur ce même sujet en septembre 2010, l’ONU avait déjà qualifié ces viols en série « d’effrayants » et avait précisé que ni l’armée congolaise, ni l’ONU en RDC (la Monusco) n’avaient pu les empêcher.

Le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, la sud-africaine Navi Pillay, regrette que ces actes restent impunis et encouragent ainsi « d’autres méfais de cette nature ».

Ayant suscité un véritable tollé dans la communauté internationale, les viols en masse pourront bientôt constituer des crimes de guerre. Une première en droit internationale. 

Photo  : Femmes congolaises dans la région est de leur pays


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