L’opposant historique ougandais Kizza Besigye a été une nouvelle fois arrêté mercredi, a annoncé la police locale à la veille de l’investiture du président Yoweri Museveni, réélu en février pour un cinquième mandat à l’issue d’un scrutin controversé.
M. Besigye a été interpellé alors qu’il saluait des partisans rassemblés dans le centre de Kampala, capitale du pays et fief de l’opposant, où il est apparu publiquement à la surprise générale.
"Il était en ville mais nous l’avons emmené au poste de police de Naggalama (20 kilomètres à l’est de Kampala, ndlr), où il sera détenu", a déclaré Patrick Onyango, porte-parole de la police de la capitale ougandaise. Il n’a pas indiqué quelles charges seraient retenues contre l’opposant.
Son parti, le Forum pour le changement démocratique (FDC) a affirmé sur Twitter qu’avant son arrestation, M. Besigye avait prêté serment comme président lors d’une cérémonie alternative, un jour avant l’investiture officielle de Yoweri Museveni.
Cette investiture "s’inscrit dans un contexte de violation des droits à la liberté d’expression, d’association et de rassemblement", a dénoncé l’ONG Amnesty International dans un communiqué.
"La détention arbitraire de leaders de l’opposition et de leurs partisans, la récente interdiction (pour la presse, ndlr) de couvrir en direct les activités de l’opposition et la répression violente de rassemblements de l’opposition (...) ne violent pas seulement la constitution de l’Ouganda, elles vont à l’encontre des obligations régionales et internationales du pays en matière de droits humains", a accusé l’organisation.
Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, a été réélu dès le premier tour avec 60,62% des voix au terme d’un scrutin conduit, selon des observateurs internationaux, dans une "atmosphère d’intimidation" imposée par un régime qui a muselé toutes les voix dissidentes.
Le dirigeant ougandais rejette de son côté toute accusation de fraude.
M. Besigye, arrivé deuxième à la présidentielle avec officiellement 35,61% des voix, avait été arrêté plusieurs fois avant et après les élections. Son placement en résidence surveillée, qui a duré 43 jours, avait été levé le 1er avril, mais il avait depuis à nouveau été arrêté, puis relâché, pour rassemblement illégal.
AFP
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