Paris manifeste sa désapprobation aux propos du président Kagame

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Le 3 mai 2011 à 10:19

La France a fait part au Rwanda de son mécontentement après des propos critiques du président Paul Kagame à l’égard du chef de la diplomatie française Alain Juppé, dont la présence n’est pas la bienvenue au Rwanda, selon le président rwandais, a indiqué lundi, le ministère français des affaires étrangères.
Le président Kagame avait estimé début avril que les Rwandais avaient « été insultés » par l’attitude et les prises de position d’Alain Juppé qui, pendant le génocide, occupait les mêmes fonctions de ministre (...)

La France a fait part au Rwanda de son mécontentement après des propos critiques du président Paul Kagame à l’égard du chef de la diplomatie française Alain Juppé, dont la présence n’est pas la bienvenue au Rwanda, selon le président rwandais, a indiqué lundi, le ministère français des affaires étrangères. 

Le président Kagame avait estimé début avril que les Rwandais avaient « été insultés » par l’attitude et les prises de position d’Alain Juppé qui, pendant le génocide, occupait les mêmes fonctions de ministre des Affaires étrangères qu’actuellement. Et dans un récent entretien que le président Kagame a accordé à l’hebdomadaire « Jeune Afrique », il a déclaré que le chef de la diplomatie française n’est pas le bienvenu au Rwanda

Lors d’un point de presse ce lundi le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, a répliqué sèchement : « La visite du ministre d’Etat au Rwanda n’est pas d’actualité ».

Et M. Valero de poursuivre en répondant à la question d’un journaliste qui lui rapportait les propos du président Kagame : « Les propos que vous rapportez vont à l’encontre d’une relation bilatérale constructive ». L’officiel français a affirmé que ce message a été transmis aux autorités rwandaises

La récente nomination d’Alain Juppé à la tête du Quai d’Orsay avait suscité des réactions négatives de la part de nombreuses personnalités rwandaises qui estiment que M. Juppé a toujours entretenu des propos ambigus quant au génocide des Tutsi de 1994. Son prédécesseur Bernard Kouchner qui se dit lui-même « un ami personnel du président Kagame » avait joué un rôle déterminant dans la reprise des relations entre le Rwanda et la France à la fin 2009.

Les relations entre les deux pays avaient été rompues en 2006 à la suite des mandats d’arrêt de l’ancien juge anti-terroriste français, Jean-Louis Bruguière. Ce dernier mettait en cause des hauts cadres militaires rwandais dans l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana et à son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira


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