Pascasie Mukamwiza, une femme d’environ 40 ans vit un régime de mariage illégal avec un certain Joseph Twagirimana disparu depuis 1995. Jules Maurice Mukiza, 20 ans, est le fruit de leur union.

Pascasie subit actuellement une pression de la part d’agents du District Gasabo pour avoir reçu le transfert sur son compte bancaire d’une somme de 6,8 millions de Francs d’expropriation d’une maison familiale qui était construite dans un espace où a été tracée la route Kimironko-Kibagabaga en 2006.

Suivant le prononcé du jugement du tribunal d’appel de Gasabo qui avait ordonné que la somme perçue par la famille Twagirimana soit gelée sur le compte de District Gasabo en attendant que la famille élargie s’entende sur le partage de cet argent.

Peu après, par un concours de circonstances et à force de frapper à toutes les portes
y compris celle de la Maire sortante de Gasabo Claudine Nyinawagaga et celle du Conseiller de Secteur Kimironko qui, devenue indigente pour avoir vu sa maison détruite et incapable d’avoir les compensations gelées sur les comptes du district, lui louait une deux pièces, elle et son fils.

Elle a été heureuse de voir l’argent transféré sur son compte pour immédiatement l’utiliser à l’achat d’une habitation pour elle et son fils dans le quartier suburbain de Bumbogo, Nord Est de Kigali.

Pourtant belle-mère Nyiramondo, beau- frère Gasana Alexis, et autres n’ont pas entendu cela de bon ton. Ils s’estimaient bénéficiaires de droit des biens de leur enfant adulte Twagirimana Joseph qui, sous leurs yeux, avait illégalement épousé Pascasie avec qui il a fait Mukiza en Mai 1994, en plein génocide des Tutsi.

Erreur de procédure du successeur de la Maire Claudine Nyinawagaga

Claudine Nyinawagaga ayant terminé son exercice à la mairie de Gasabo, les proches parents de Twagirimana, toujours introuvable et disparu, vont redresser la tête et réclamer leur dû.

Entretemps, les nouveaux locataires de la Mairie questionneront et trouveront douteuses les démarches de la dame Pascasie qui n’a jamais contracté un mariage officiel avec le disparu Twagirimana mais dont le fruit de leur union Mukiza Jules a déjà un document officiel (Recherche de paternité) attestant qu’il est bel et bien le fils de son père disparu Twagirimana.

Document de Recherche de paternité de Mukiza délivré par le Tribunal

« Les agents de la Mairie de Gasabo m’ont appelé en 2012 me disant de venir prendre le million de francs qui est resté sur la somme que je devais percevoir. On m’a donné 6.800.000 Frw alors que je devais percevoir 7.900.000. Quand je suis arrivée au District de Gasabo, un certain Arthur et un agent de Local Defence m’ont fait entrer dans une voiture qui est partie en direction de la Station de Police de Remera.

Ils ont dit à l’Officier de Police qu’ils lui amenaient une voleuse. J’y suis restée 4 jours. Le Commandant de la Station a daigné entendre ma plainte et il a été étonné de tant d’injustices à mon encontre. Il a ordonné mon relâchement », a confié Pascasie qui a continué montrant que son calvaire n’a pas été ainsi terminé puisque les mêmes agents de District sont passés chez elle au courant de la semaine dernière, convocation à l’appui, qu’arrivée à la station de Police de Remera, elle a encore une fois été forcée de monter dans une voiture en direction du Siège de district Gasabo où elle a été forcée d’écrire une lettre certifiant qu’elle allait vendre son habitation pour collecter l’argent transféré par le district sur son compte avant de l’utiliser pour l’achat de cette propriété où elle vit avec son enfant.

Une large opinion publique se dit importunée par de tels agissements des agents du district qui ne savent pas être assez procéduriers.

« Ecoutez, la femme n’est pas reconnue officiellement pour garder les biens de Twagirimana. Cette femme a acquis cet argent de façon illégale, elle doit le rendre », a confié à IGIHE Willy Ndizeye sans faire une analyse profonde montrant que la femme a toujours eu la garde et le fruit de cette maison à Kibagabaga avant que la chaussée n’y passe.

La femme est forcée d’écrire une lettre montrant qu’elle vendra sa maison d’habitation pour rendre au District l’argent d’expropriation

Il n’a pas non plus questionné sa conscience pour comprendre comment, son fils porté disparu, la mère Nyiramondo Emelyne avait toujours bien reconnu et choyé sa belle fille Pascasie et son petit fils Jules Mukiza comme les siens.

La belle-mère morte depuis lors, on se demande celui qui tire les ficelles dans cet imbroglio où les agents de district commettent des erreurs en utilisant la force pour mettre dans la rue la mère et le fils, peu importe celui qui devra en bénéficier.

« Point n’est besoin d’agir de cette façon indécente de la part des agents du District. Le Mandataire de l’Etat est le seul qui doit se pencher sur cette question et traîner en justice la dame au cas où il la trouve fautive », a déclaré Me Ntaganzwa, l’avocat de la femme à qui il promet d’inciter à chercher protection du Département d’Investigations Criminelles de la Police Nationale.

Le Jeune Mukiza et sa mère

Beaucoup de juristes interrogés n’apprécient pas les démarches louches des officiels de la mairie. Ils vont même jusqu’à soupçonner des pratiques obscures car la Mère de Twagirimana morte, le fils du disparu vivant avec sa mère Pascasie ; ils ne comprennent pas pourquoi tant d’acharnement contre cette dame qui a reçu l’argent de la Mairie et l’a bien utilisé dans l’intérêt de son fils et de son mari au cas où il referait surface.