Pays-Bas : le Rijksmuseum retire 23 mots offensants de son vocabulaire

Redigé par Igihe
Le 29 décembre 2015 à 11:37

Le Rijksmuseum, célèbre musée d’Amsterdam aux Pays-Bas, a décidé de retirer du vocabulaire utilisé pour ses expositions 23 mots jugés offensants et notamment ceux ayant trait à la colonisation néerlandaise.
Le Rijksmuseum d’Amsterdam et son immense collection accueille chaque année 50% de visiteurs étrangers. « Le vocabulaire ayant trait à la période coloniale suscite un malaise croissant y compris pour ceux qui consultent notre site internet », explique la directrice de la section historique justifiant (...)

Le Rijksmuseum, célèbre musée d’Amsterdam aux Pays-Bas, a décidé de retirer du vocabulaire utilisé pour ses expositions 23 mots jugés offensants et notamment ceux ayant trait à la colonisation néerlandaise.

Le Rijksmuseum d’Amsterdam et son immense collection accueille chaque année 50% de visiteurs étrangers. « Le vocabulaire ayant trait à la période coloniale suscite un malaise croissant y compris pour ceux qui consultent notre site internet », explique la directrice de la section historique justifiant le retrait de 23 termes jugés péjoratifs, comme « sauvage », « nain », « mahométan », « nègre » ou « esquimau ».

Termes sexistes

Des experts ont récemment entrepris de réexaminer la dénomination de toutes les oeuvres et de remplacer les termes jugés discriminatoires ou sexistes par d’autres, plus neutres. Le mot « Hottentot » par exemple, très populaire dans la langue néerlandaise qui qualifie les Khoi-Khoi qui peuplaient l’Afrique australe viendrait d’un mot signifiant « bègue » que les colons hollandais du XVIIe siècle auraient donné aux populations pour se moquer de leur façon de parler marquée par des claquements de langue.

Réécrire 220 000 panonceaux

Huit mille titres ont déjà été retouchés, l’objectif étant de réécrire au total 220 000 panonceaux. Les professionnels ne sont pas tous d’accord. Certains estiment que le titre d’un tableau peut être considéré comme révélateur d’une époque. « Nous ne cherchons pas à changer l’histoire  », réplique la directrice. Tous les titres seront gardés dans la base de données du musée s’ils ont été choisis par les collectionneurs, et apparaitront clairement en dessous du nouveau titre, s’ils ont été choisis par l’artiste.

avec RFI


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