Philippines : L’aide s’accélère et le bilan grimpe

Redigé par 20 Minutes.fr
Le 16 novembre 2013 à 12:07

AIDE - Les opérations de secours aux sinistrés désespérés de Haiyan se sont accélérées ce vendredi...
Les opérations de secours aux sinistrés désespérés de Haiyan se sont accélérées ce vendredi avec l’arrivée d’importants moyens de l’armée américaine.
Ces opérations sont intervenues une semaine après le passage du typhon dans le centre des Philippines, où des corps étaient toujours piégés dans les décombres de villes rasées.
Washington envoie le porte-avions Geroge Washington
Alors que le gouvernement et l’ONU (...)

AIDE - Les opérations de secours aux sinistrés désespérés de Haiyan se sont accélérées ce vendredi...

Les opérations de secours aux sinistrés désespérés de Haiyan se sont accélérées ce vendredi avec l’arrivée d’importants moyens de l’armée américaine.

Ces opérations sont intervenues une semaine après le passage du typhon dans le centre des Philippines, où des corps étaient toujours piégés dans les décombres de villes rasées.

Washington envoie le porte-avions Geroge Washington

Alors que le gouvernement et l’ONU ont publié ce vendredi des bilans différents, se chiffrant en milliers de morts, le porte-avions George Washington, avec ses 5.000 marins, et sept autres navires américains, se sont positionnés au large des îles les plus touchées.

La flottille, qui dispose notamment de 21 hélicoptères, est arrivée avec des équipements médicaux, du ravitaillement et une expertise attendus avec impatience par les survivants affamés de l’un des plus puissants typhons à avoir jamais touché terre, accompagné de vents à plus de 300 km/heure et de vagues de 5 mètres.

Ce vendredi, les Américains ont déchargé de l’aide humanitaire à l’aéroport de Tacloban, l’une des villes les plus meurtries, sur l’île de Leyte.

Et le George Washington a envoyé des appareils vers d’autres villes ravagées et « des zones reculées auxquelles nous n’avions pas accès avant », a expliqué le lieutenant-colonel Miguel Okol, porte-parole de l’armée de l’air.

Enfer logistique

Les humanitaires ont décrit leur travail comme un enfer logistique mais ces opérations devraient permettre d’accélérer l’arrivée de l’aide que l’ONU a reconnue trop lente, et ainsi soulager un peu les habitants dont la vie de certains ne tient qu’à un fil.

Comme le mari de cette femme en pleurs dans un hôpital de Tacloban sans toit, ni eau, ni électricité. En pleurs, elle presse sans relâche l’insufflateur aidant ainsi à respirer son mari, qui lutte contre une septicémie.
Manger deux fois en cinq jours

A quelques kilomètres de là, des centaines de survivants privés de tout se pressent comme chaque jour à l’aéroport, espérant obtenir une place sur un vol en partance. Et d’autres habitants espèrent faire de même.

« J’ai entendu qu’il y avait des avions américains maintenant, je vais essayer d’aller à l’aéroport », a indiqué Merly Araneta, 28 ans. « Mais je n’ai mangé que deux fois en cinq jours, et j’ai bu de l’eau de pluie collectée dans une tasse en plastique. Je suis si fatiguée ».

Un bilan des victimes difficile à établir

Une semaine après le passage de la tempête, l’estimation du bilan du typhon restait difficile au milieu de cette apocalypse.

L’ONU, qui avait précédemment évoqué la mort possible de 10.000 personnes dans la seule ville de Tacloban, a publié ce vendredi un bilan de 4.460 morts, citant des chiffres du gouvernement. Mais le Conseil national pour la réduction et la gestion des catastrophes naturelles a contesté le chiffre, répétant son bilan officiel de 2.360 morts, avant de l’actualiser dans la journée à 3.621 et 1.140 disparus.

A Tacloban, des dizaines de corps enveloppés dans des sacs mortuaires gisaient encore vendredi sur le bord des routes, avant d’être ramassés par des camions au nombre insuffisant.

L’odeur pestilentielle de décomposition persistait dans la ville, laissant supposer la présence de nombreux autres cadavres sous les piles de débris, et alimentant les craintes de risques sanitaires.

Jeudi, une centaine de dépouilles avaient pu être enterrées dans des fosses communes, avant que l’opération ne soit interrompue par la panne d’une pelleteuse.


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