Pourquoi craque-t-on pour ce qui est interdit quand on est au régime ?

Redigé par IGIHE
Le 27 juin 2016 à 02:32

PSYCHO – Metronews fait le tour de tous ces comportements qui vous tapent sur le système chez les autres... mais aussi chez vous. Appelés à la rescousse, des experts vous expliquent le comment du pourquoi. Enfants, vie quotidienne ou en voiture, tout y passe.
Ça fait 10 jours que les gâteaux, le fromage et les fritures sont passés au rang d’ennemi public n°1. Exclus de votre assiette, ces aliments non grata sont pourtant bien ancrés dans votre esprit. A tel point que vous en rêvez la nuit ! Et hier, (...)

PSYCHO – Metronews fait le tour de tous ces comportements qui vous tapent sur le système chez les autres... mais aussi chez vous. Appelés à la rescousse, des experts vous expliquent le comment du pourquoi. Enfants, vie quotidienne ou en voiture, tout y passe.

Ça fait 10 jours que les gâteaux, le fromage et les fritures sont passés au rang d’ennemi public n°1. Exclus de votre assiette, ces aliments non grata sont pourtant bien ancrés dans votre esprit. A tel point que vous en rêvez la nuit ! Et hier, n’y tenant plus, vous avez craqué, ramenant dans le même temps le compteur de l’estime de soi à zéro ! La loose.

Laurence Plumey, médecin nutritionniste, diététicienne à l’hôpital Necker et auteure du grand livre de l’alimentation, aux éditions Eyrolles décrypte en trois points ces pénibles moments de solitude.

► Ce que l’on ressent tous

"Chasser la notion vitale qu’est le plaisir de manger revient un peu à chasser une bulle d’air. Etouffée un temps, elle finira par ressurgir ailleurs ou sous une autre forme, traînant avec elle son lot de frustrations." explique Laurence Plumey. Alors, à quoi bon ne manger que des haricots verts/blancs de poulet pendant 8 jours, si c’est pour avaler en 15 minutes un plateau de charcuterie le 9ème jour ?

► Ce qui se passe

"Un mécanisme psychologique s’installe de façon mécanique, dès lors que l’on supprime des aliments. Tout simplement parce qu’interdire totalement le sucre par exemple donne encore plus envie d’en consommer. Ne nous mentons pas. Plus les régimes sont sévères, moins ils marchent. D’autant que les comportements restrictifs amènent forcément des frustrations puis des compulsions. Le besoin de compensation étant proportionnel à la restriction, immanquablement à un moment donné, on craque pour se jeter sur ce qui a été proscrit." C’est un peu comme un barrage qui cède. Si le Nutella, le saucisson ou le fromage sont au menu de nos craquages, la culpabilité l’est aussi. A coup sûr !

► Comment s’en sortir

"Il ne faut rien s’interdire, mais apprendre quelles sont les quantités raisonnables dont on a besoin. Mieux vaut manger un peu de tout pour être sûr de ne manquer de rien. Dans le cadre d’un amaigrissement, faire de la place aux légumes, aux laitages, la viande, le poisson va de soi. Sans toutefois bannir le pain, les féculents ou les sucreries, que l’on peut consommer mais, dans des quantités à minima. La mode du ’’sans’’ sucre, lactose, gluten, viande etc. est une tendance dévastatrice car très restrictive, qui touche au plaisir, à la variété et à l’équilibre alimentaire de façon néfaste. L’heure est à la réconciliation avec nos assiettes." Sur ce, je retourne déjeuner chez Mamie dès demain, parce que chez elle de l’entrée au dessert le plaisir est partout, n’en déplaise à mon jean.

Metronews.fr


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