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Pourquoi le Maire ou le Ministre rescapés ne sont pas frappés de traumatisme ? -Prof Dusingizemungu.

Redigé par igihe
Le 13 mai 2019 à 02:51

L’Association pour la défense des intérêts des Rescapés (IBUKA) demande à ceux qui aident dans le councelling aux traumatisés, de descendre sur le terrain, s’approcher d’eux et les traiter en considérant leur niveau de vie.

Le Président de IBUKA, Prof. Jean Pierre Dusingizemungu, trouve que le traumatisme chez les rescapés est lié à leurs mauvaises conditions de vie, ayant constaté que les nantis ne rencontrent pas ce genre de problème.

La recherche effectuée par le Ministère de la Santé en collaboration avec la Commission Nationale pour la Lutte contre le Génocide, CNLG, a révélé que plus de 35% des rescapés du génocide perpetré contre les Tutsis souffrent d’un traumatisme de tristesse aigue. Lors de la 11ème commémoration des Familles éteintes des Tutsis en Province du Sud, le Président de l’Association des Etudiants rescapés du Génocide ayant terminé l’Université, GAERG, Egide Gatari, a montré que le problème du traumatisme chez les rescapés a pris une dimension préoccupante.

Le Centre AHEZA a été construit au Bugesera, à cet effet, mais il ne peut arriver à tout nécessiteux comme il faudrait, étant donné qu’il ne dispose pas d’autres branches dans le pays.

“Dans la culture de nous trouver nous-mêmes des solutions héritée des Inkotanyi, nous avons créé ce Centre pour, à la fois, affronter ce genre de problème et générer des emplois”, a dit Gatari.

“Notre souhait est que plus d’efforts soient deployés pour que les Rescapés ne continuent pas d’être assaillis par le problème de traumatisme, surtout que celui-ci a commencé à atteindre notre descendance”, a poursuivi Gatari.

Le Prof. Jean Damascène Dusingizemungu ne cache pas qu’il n’est pas satisfait des résolutions prises pour affronter le problème de traumatisme, car il estime que les chercheurs donnent des chiffres non conformes à la réalité du problème. Il trouve que la recherche devrait bien montrer qui sont les traumatisés, de sorte que chacun soit traité d’une façon particulière selon son cas.

“Pourquoi personne parmi nous qui sommes assis ici ne souffre de traumatisme ? Parce que nous n’avons pas souffert du génocide ? Une question que je me pose souvent est de savoir pourquoi ni tel Maire, ni tel Ministre rescapés, ni moi-même, n’a été frappé de traumatisme et est allé courir dans les rues ou sur les collines”, se demande le Président de Ibuka.

“Ceux qui souffrent de traumatisme sont ceux qui vivent une vie dure, et je me dis que les médecins traitants devraient les rejoindre où ils sont, les traiter en tenant compte de leurs conditions précaires de leur vie quotidienne.

Le Prof Dusingizemungu rappelle que le Président de la République ne cesse de recommander aux autorités de s’approcher des habitants et d’échanger sur leurs problèmes. Il voudrait qu’il en soit de même pour les rescapés, et que l’ approche de leurs problèmes tienne en considération la catégorie de traumatisme.

KT


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