Gérard Larcher a remporté ce mardi haut la main la primaire UMP pour le « plateau ». Une défaite cuisante pour Jean-Pierre Raffarin.
Bis repetita. C’est une victoire par KO, sans appel, dès la première reprise qu’a remportée ce mardi Gérard Larcher dans le match pour la présidence du Sénat. Comme en 2008 quand il avait déjà terrassé Jean-Pierre Raffarin dans la course au « plateau » quasiment dans les mêmes proportions. Ce mardi, le sénateur des Yvelines a remporté haut la main la primaire organisée par les sénateurs UMP pour désigner leur candidat à la présidence de la Haute Assemblée. Avec 80 voix (78 en 2008), Gérard Larcher a été élu dès le premier tour du scrutin, avec une nette avance sur Jean-Pierre Raffarin (56 voix, comme en 2008). Le sénateur de l’Oise, Philippe Marini, qui jouait « placé » pour conserver la présidence de la commission des Finances, a recueilli 7 suffrages.
Après le basculement du Sénat à droite dimanche , Gérard Larcher, déjà président de la Chambre haute de 2008 à 2011, est assuré d’être élu mercredi au « plateau », face aux quatre candidats des autres groupes (le PS Didier Guillaume, le centriste François Zocchetto, l’écologiste Jean-Vincent Placé et la communiste Eliane Assassi). D’autant que cet homme de réseaux fait campagne de longue date – y compris auprès des autres groupes – et a réservé ce mardi une de ses premières visites – signe de leur poids nouveau au Sénat – au groupe centriste. L’ampleur de la victoire de ce filloniste a en tout cas surpris, le président du groupe UMP sortant, Jean-Claude Gaudin, reconnaissant lui-même qu’il pensait que le match serait plus serré.
Raffarin desservi par son soutien affiché à Sarkozy ?
Pour Jean-Pierre Raffarin, défait une deuxième fois, le coup est extrêmement rude. L’ex-Premier ministre, qui avait fait campagne sur un Sénat de « résistance préparant l’alternance », a été desservi, ont estimé plusieurs sénateurs, par son soutien affiché à Nicolas Sarkozy pour la présidence de l’UMP. A l’évidence, quoi qu’il en soit, cette proximité n’aura pas aidé Jean-Pierre Raffarin. Ce mardi, des sarkozystes, à l’instar de Nadine Morano sur Twitter, assuraient que Nicolas Sarkozy « n’avait pas de candidat pour le Sénat », et que « ce qui compte » était que le Sénat « est repassé à droite ». Une façon de minimiser la victoire de Gérard Larcher et de tout faire pour qu’elle n’apparaisse pas comme un revers pour l’ex-chef de l’Etat.
Ce mardi soir, Gérard Larcher a répété – à l’attention de la droite et de ses leaders, mais aussi des autres groupes – que le Sénat était « une institution autonome ». Il a promis « le rassemblement », « l’opposition constructive », et prévenu, avant le débat sur la réforme territoriale, que le Sénat devrait « résister, si on ne l’écoute pas ».
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