C’est devenu une tradition politique rwandaise. Depuis 2003, une rencontre nationale dite ‘Umushyikirano’ ramène à la table de débat avec le Président de la République, des dirigeants de tous les niveaux et les citoyens. On critique ce qui n’a pas été bien accompli. Les citoyens ciblent les secteurs où beaucoup d’efforts doivent être consentis.
Le 10 ème ‘mushyikirano’ commence ce matin du 13 décembre 2012. Certains citadins de Kigali émettent certains points à verser au débat qui durera deux jours.
La question des conditions pécuniaires de l’enseignant
« La question de bas salaire de l’enseignant revient dans tous les forums. Elle n’est jamais résolue. Le Ministre a osé dire qu’il n’y a pas de salaires impayés des enseignants ? Pourtant mes voisins sont des enseignants. Ils sont désabusés sur cette question d’arriérés de salaires », a confié à Igihe un certain Bernard Karunga.
Et puis il y a cette question de frais scolaires très élevés
On devra aussi se pencher sur la question des frais scolaires insupportables par les ménages des Rwandais. Un père de famille rencontré dans la banlieue de Nyabugogo déclare qu’il ne comprend pas comment les établissements d’enseignement exigent des frais de scolarité très surélevés au moment où nos enfants nous montrent un niveau d’enseignement déprécié.
Ce parent qui a requis l’anonymat demande que le présent Mushyikirano discute de la révision du système et du niveau d’éducation mais aussi de revoir à la baisse les frais de scolarité pour qu’ils soient proportionnels au pouvoir d’achat des ménages.
La corruption atteint une certaine proportion
Et puis, il y a ce phénomène de détournement des fonds publics. Les criminels ne sont pas montrés au public alors que l’argent qu’ils dilapident vient des taxes et impôts qu’ils payent à l’Etat.
« Les punir ferait une bonne leçon. Pourquoi ne chasse-t-on pas des agents dont ce crime de détournement de fonds publics a été attesté ? », dit Karunga.
Indigents ; promesse non tenue de Mutuelle de santé
Un certain Jean Baptiste Gakwerere se penche sur la question de la Mutuelle de Santé. Outre la qualité qui fait défaut pour les usagers de ce système de santé.
« Le Dialogue devrait se pencher sur la question des indigents à qui les Pouvoirs publics ont promis de payer les frais annuels. Il se fait que jusqu’à ce jour, rien n’est encore fait pour eux. Ils ne savent pas comment se faire soigner quand ils tombent malades » ; a suggéré Gakwerere.
Académies d’agronomie, Non exploitation des marais, denrées chères
Ce citoyen propose aussi à la Rencontre nationale de se pencher sur la question de la faim dans le pays.
« Dans beaucoup de régions du pays, il a un déséquilibre alimentaire visible. Les denrées alimentaires coûtent très cher. Il nous parvient qu’il ya une école d’agriculture. Pourquoi les lauréats ne rendent pas cultivables nos marais qui restent infestés de moustiques à ne rien faire ? Par contre les pouvoirs publics ordonnent aux paysans de cultiver uniquement le maïs et la production n’est pas satisfaisante », a dit Gakwerere.
Trop d’impôts tuent l’impôt, stratégies d’élargissement de l’assiette fiscale
Les Commerçants se plaignent de taxes trop élevées. Pour lui trop d’impôts tuent l’impôt. Il faudra que le Mushyikirano se penche profondément sur cette question afin que soient arrêtées des stratégies aisées pour faire naître beaucoup de business afin d’alléger le poids des taxes. car il y aura une assiette élargie de contribuables.
Petits marchands ambulants ; nos droits où sont-ils
Les petits marchands ambulants veulent demander à ce 10ème Mushyikirano de se pencher à la question du pourquoi leurs droits de vivre avec leurs petits moyens leur sont refusés.
“Nous cherchons à faire vivre nos petites familles. Nous n’avons que cette activité de passer de porte à porte en vendant nos petits effets. Comment peuvent-ils nous arrêter et emprisonner pour ce crime ? Et entretemps que deviennent les enfants délaissés à cause de ces arrestations malheureuses, irraisonnées et illégales ? Et pourtant, personne n’arrête les voleurs ou les prostituées alors qu’ils savent qui ils sont et où ils vivent », s’est confié à Igihe une maman qui s’adonne au petit commerce ambulant des fruits et légumes frais rencontrée dans la banlieue de Nyabugogo.
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