Procès de Mugesera : Quarante mille pages du dossier

Redigé par IGIHE
Le 29 mars 2013 à 06:31

Le Dr Léon Mugesera se perd dans le dossier-fleuve qu’il a préparé pour sa défense. Dans sa défense, il est dépassé par cette montagne de papiers. Le pire peut arriver quand il va s’expliquer sur la séquence de son discours où il déclare que les tutsi ne sont pas rwandais mais éthiopiens, qu’ils y retourneront par le court chemin de la rivière Nyabarongo.
Cinq chefs d’accusation intentés par le Ministère Public contre le Dr Léon Mugesera sont contenus dans un document de 40 mille pages préparé par l’accusé. (...)

Le Dr Léon Mugesera se perd dans le dossier-fleuve qu’il a préparé pour sa défense. Dans sa défense, il est dépassé par cette montagne de papiers. Le pire peut arriver quand il va s’expliquer sur la séquence de son discours où il déclare que les tutsi ne sont pas rwandais mais éthiopiens, qu’ils y retourneront par le court chemin de la rivière Nyabarongo.

Cinq chefs d’accusation intentés par le Ministère Public contre le Dr Léon Mugesera sont contenus dans un document de 40 mille pages préparé par l’accusé. Le résumé de ce document est fait en soixante cinq pages.

L’avocat de l’accusé, Me Félix Rudakemwa, confie à la presse : « Mon client a un problème de bien fixer sa plaidoirie dans tout ce tas de paperasse. Il saute d’une page qu’il confond à une autre. On ne saurait la page du jour ».
Le long document contient cinq chefs d’accusation dont la sensibilisation au projet de génocide, concevoir et organiser le projet génocidaire, complicité dans le génocide, torture en tant que crime contre l’humanité et semer la haine basée sur l’ethnie, l’origine ou la religion.

Plaidoirie attendue de Mugesera

Beaucoup de personnes qui assistant aux séances de procès Mugesera ont confié à IGIHE qu’elles attendent avec beaucoup de curiosité comment il va se défendre à propos de son discours de Kabaya du 22 novembre 1992 de quinze minutes et comment il va s’expliquer ne fut-ce que sur une seule séquence libellée comme suit :

« Dernièrement, j’ai rétorqué à quelqu’un qui se pavanait devant moi se disant du PL (Parti Libéral). Je lui ai dit : ‘la faute que nous avons commise en (19)59, même si j’étais petit, c’est que nous vous avons laissé quitter (le pays). Je lui ai demandé s’il avait entendu l’histoire des Falachas qui sont retournés chez eux en Israël venant d’Ethiopie. Il m’a répondu qu’il n’en avait aucune idée. Et de lui demander encore : ‘ Sais-tu écouter et lire ? Je te fais savoir que chez vous c’est en Ethiopie, nous allons vous y faire retourner par le plus court chemin de la Nyabarongo pour que vous y arriviez au plus vite’ ».

Cette séance est très attendue avec beaucoup de curiosités par beaucoup de gens qui ne ratent aucune de ses séances de procès. Ils veulent savoir comment il va s’expliquer là-dessus.


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